By Le constat est déplorable. Des grandes surfaces remplies de produits impropres à la consommation. Où la date de péremption de certaines boites de conserve est modifiée. Les méthodes sont bien connues. Des biscuits et pâtisseries comportant des ingrédients douteux. Des produits Kinder empoisonnés écumant les rayons sous le regard complice des autorités administratives, de l’Agence des normes et de la qualité et des associations de défense des droits des consommateurs.
Ah ! Ces associations qui ne veillent presque sur rien ! A la friperie, les vêtements de bonne qualité se font rares. Les chinoiseries inondent les marchés. Notre pays est devenu la poubelle des pays industrialisés. Des chaussures, des mousses, des matelas, parfois entachés de sang de cadavres, de dixième choix, pullulent les brocantes.
Dans les pays d’origine de ces déchets, crimes, armes bactériologiques, poisons lents,…ont le vent en poupe. Et toutes les méthodes sont bonnes pour faire des victimes. Après, certains vont chercher en vain les origines des cancers et de toutes sortes de pathologies dans leurs familles.
Des dégâts qui pouvaient être évités si les services de contrôle des produits qui entrent dans notre pays faisaient correctement leur travail. Nous sommes pris en tenaille entre la désinformation des pays producteurs et l’inertie de ceux qui sont censés nous protéger contre les menaces extérieures.
Si les brigades de lutte contre la fraude, la contrefaçon…du ministère du Commerce comportaient des vrais soldats rompus à la tâche ; si les associations de défense des droits de consommateurs veillaient réellement au grain ; si elles passaient régulièrement et minutieusement les produits au scanner pour garantir la sécurité des consommateurs, sans se laisser corrompre par quelques billets de banque, notre pays serait à l’abri de plusieurs dégâts découlant des produits importés.
Fosse aux déchets
Chaque quartier de la métropole économique camerounaise dispose d’au moins un supermarché ou d’une supérette. Des surfaces qui ouvrent leurs portes presque chaque année dans notre pays. Toutes font la part belle aux produits étrangers dont les méthodes de fabrication et de conservation ne sont pas connues du grand public.
Questions : doit-on se contenter des beaux emballages et des publicités parfois mensongères pour affirmer que ces supermarchés ont des produits qui garantissent la sécurité du consommateur camerounais? Que font les associations de défense des droits des consommateurs, encore elles, pour s’en assurer? Où sont les syndicats des consommateurs pour mener à bien cette bataille avec rigueur, honneur et intégrité ?
Ces beurres, chocolats, fromages, huiles, pommes, ignames, farines, de tous les autres aliments sur la table du consommateur camerounais respectent-ils les normes de production ?
Autant de questionnements qui taraudent mon esprit depuis quelques jours. Qui pourra me répondre, sans sortir de ses gonds ? Pourrais-je compter sur ces présidents d’associations qui acquiescent chaque fois que le ministre du Commerce dit qu’il faut serrer la ceinture ? Ou quand il dit que les prix des denrées alimentaires n’ont pas grimpé sur le marché? Ces responsables d’associations qui défendent aveuglement la Camwater contre les nombreuses plaintes des consommateurs ? Ou ceux qui essaient d’attribuer toutes les responsabilités des délestages à Eneo, tout en ignorant celles de la Sonatrel ? Je m’interroge tout simplement.
Didier Ndengue
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