Le ministre de l’Administration territoriale du Cameroun a rendu public un communiqué de presse ce 7 avril 2020 sur la collecte de fonds illégale en période de crise.
Il fallait bien mettre un terme à la mascarade. Les plus acerbes parleront même de vaste escroquerie. Et le ministre de l’Administration territoriale (Minat), tout en administrant la preuve pour emprunter au jargon juridique, a su manier la chicote et la carotte. Loin donc de la gesticulation ambiante, abusive et de la péroraison creuse de certaines formations politiques autour de la pandémie du coronavirus. Le patron de l’administration territoriale, a tenu à rappeler que les appels à la collecte de fonds en cas de situation de crise ou de catastrophe est encadrées par la loi N° 83/002 du 21 juillet 1983 régissant les appels à la générosité publique et le décret N° 85/1131 du 14 août 1985 fixant les conditions d’octroi de l’autorisation d’appel à la générosité publique.
Il faut dire que certaines formations politiques et associations avaient lancé des opérations de collecte de fonds, parallèlement à la création par le chef de l’État, Paul Biya, d’un fonds spécial de solidarité nationale destiné aux financements des opérations relevant de la stratégie de riposte contre la propagation du coronavirus.
Des opérations de collecte de fonds en totale violation de la réglementation en vigueur au Cameroun selon le communiqué de presse du ministre de l’Administration territoriale du 07 avril 2020.
Tout en déplorant cet état de chose, le Minat a invité les initiateurs de ces collectes à y mettre un terme immédiatement et aux établissements de microfinance auprès desquels ces fonds sans base légale seraient domiciliés, de procéder presto illico à la clôture desdits comptes qui ne pourront être rouverts que sur autorisation expresse du Minat.
Outre la leçon de pédagogie magistrale, Paul Atanga Nji rappelle que les contrevenants s’exposent aux sanctions prévues par les textes en vigueur.
Yves Sandjo
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