Le conseiller du président du conseil d’administration de l’Union de Douala se prononce sur la crise qui plombe les championnats locaux à quelques semaines du Championnat d’Afrique des Nations de football (CHAN).
Le bras de fer qui oppose la Fecafoot (Fédération camerounaise de football) à la Lfpc (Ligue de football professionnel du Cameroun) par rapport à l’organisation des différents championnats locaux de football, est très mal perçu par les acteurs directement concernés. Principalement les dirigeants de clubs. C’est le cas de Claude Nguendja Ngassa, conseiller du Pca de l’Union de Douala. Ce dernier estime que cette bataille entre les différentes instances du football camerounais affecte sérieusement les clubs dont plusieurs sont sur le terrain des entrainements depuis des mois. De nombreux accidents sont signalés sur la prise en charge des joueurs notamment leurs primes d’entraînement, leur nutrition, logements,….
Dans cette bataille loin des pelouses, cet acteur du football que nous avons rencontré relève que les présidents de clubs sont les plus perdants dans cette affaire. Car dit-il, « ce sont eux qui dépensent au quotidien sur les joueurs ». Il semble adhérer aux exigences de ces dirigeants de clubs qui demandent aux responsables de la Lfpc de rendre compte de la gestion de cet organe depuis des années. Il croit également savoir que les présidents de clubs souhaitent qu’une clause soit approuvée entre la ligue et les clubs. Une façon de dire que les deux entités devraient désormais travailler sur de nouvelles bases dûment solides. Avec en ligne de mire un règlement du jeu bien élaboré dès le départ. Ils sont convaincus que la Lfpc est une association et ne saurait être la propriété d’un seul individu. Claude Nguendja Ngassa semble trouver les raisons qui bloquent le démarrage du championnat local au Cameroun. Selon ses observations, le général Pierre Semengué, président de la Lfpc, « est très mal entouré ». Autour de lui, figureraient des dirigeants de clubs en manque de supporters, des faussaires de matchs qui selon lui conseilleraient très mal le président de la Ligue.
Après avoir froidement analysé cette » guerre » entre la Fecafoot et la Lfpc, Claude Nguendja Ngassa prie les autorités camerounaises de régler ce problème en faisant asseoir autour d’une même table, les deux parties afin de trouver une solution durable à cette crise qui bloque le démarrage des championnats locaux. « Nous avons soif de voir les enfants évoluer sur les aires de jeux … Voilà le Chan qui s’annonce déjà et les joueurs n’ont aucun match dans les jambes », regrette-t-il.
Didier Kieretu
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