Derrière l’opération de charme conduite du 16 au 23 octobre 2021 par le secrétaire général de la présidence de la République, se cache une diplomatie sportive bien pensée. A deux mois du plus grand évènement sportif du continent africain (3e mondial), le plus proche collaborateur du chef de l’Etat a jugé bon d’inspecter personnellement les infrastructures sportives devant abriter, en janvier prochain, la 33e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (Can TotalEnergies Cameroun 2021). Ferdinand Ngoh Ngoh y a conduit une forte délégation composée de ministres, de médias, d’anciennes gloires du football africain,….
Arborant un maillot de la sélection nationale, le secrétaire général de la présidence de la République est allé toucher du doigt la qualité des infrastructures sportives et rassurer la communauté nationale et internationale que le pays est fin prêt pour accueillir les 24 équipes qui tenteront de remporter le trophée de la Can.
Campagne de dénigrement
Depuis environ trois ans, l’organisation de cette grand-messe du ballon rond fait les choux gras de la presse locale et étrangère. Depuis le récent glissement de date, les détracteurs de la République s’adonnent à cœur joie. Ils s’appuient sur les lenteurs d’exécution des chantiers des complexes sportifs, des voies d’accès aux stades, des infrastructures hôtelières,…pour amplifier leur campagne de dénigrement du Cameroun. L’objectif étant que l’organisation de la compétition soit retirée au pays de Roger Milla. Peine perdue. La Confédération africaine du football (Caf) a validé. L’accord cadre a été signé le vendredi 22 octobre 2021 entre Seidou Mbombo Njoya, président par intérim de la Fecafoot, Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Sports et de l’éducation physique, par ailleurs président du Cocan 2021 et Me Augustin Senghor, vice-président de la Caf.
Sur ce point, je pense que la diplomatie sportive du Gouvernement camerounais a porté des fleurs, contre vents et marées. Mais attention ! Le plus difficile commence. Il va falloir maintenir le cap jusqu’en février 2022 sur les plans sécuritaire, social, infrastructurel, etc. La balle est désormais dans le camp du Cameroun.
«Ciment festif»
Le ministre du Tourisme, Bello Bouba Maigari, avec la collaboration des blogueurs, influenceurs et journalistes citoyens, devrait déjà entrer en action, en mettant en valeur les atouts du Cameroun. Faut-il attendre la dernière minute pour bricoler la communication autour de notre potentiel touristique?
Si certains pensent qu’il est bon de se réveiller du ‘’coma’’ à la dernière seconde, Ferdinand Ngoh Ngoh a pris le taureau par les cornes et rendra compte au président de la République, Paul Biya.
En face, il ne faut pas espérer que ceux qui militent pour que cet évènement capote, applaudissent. Au contraire, je pense qu’ils réajustent actuellement leur plan d’action. Ils tenteront, à coup sûr, de semer un climat de terreur pour que certains joueurs et leurs supporters boycottent les pelouses et les gradins.
Or la Can, cet outil de mondialisation, de la globalisation, permettra de renforcer notre unité nationale et favoriser l’ouverture vers d’autres communautés. Ce genre de ciment festif rapproche généralement les peuples qui se regardent en chien de faïence. Ce qui ne fait pas toujours les bonnes affaires des ennemis de la paix. Le Qatar, qui s’apprête à organiser le mondial 2022 en sait quelque chose…
Didier Ndengue
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