Les propositions ne correspondaient pas à leurs valeurs.
C’est désormais une tendance au Cameroun. Des chefs d’entreprises font recours aux influenceurs web ou acteurs du cinéma pour accroître la visibilité de leurs produits et marques. L’objectif est, selon les spécialistes, de recruter de potentiels consommateurs parmi leurs followers.
Avec cette nouvelle forme de publicité, certains influenceurs du web font un bon chiffre d’affaires grâce à leur forte communauté d’internautes. Quelque fois ils leur recommandent des produits non expérimentés. Le cas inverse peut se produire. Il arrive qu’un influenceur refuse une demande de partenariat car le produit ne correspond pas à sa thématique, à ses valeurs ou à ses goûts. C’est d’ailleurs à ce juste titre que le rappeur Koppo affirme avoir dit non à une campagne de la Société industrielle des tabacs du Cameroun (Sitabac) en 2004. «En octobre de la même année, se souvient l’artiste, le Rdpc m’a proposé de l’argent pour sa campagne électorale. J’ai encore dit non».
Dans le même ordre d’idée, Sandrine Winsley, journaliste-animatrice radio/Tv, nous confie qu’elle a refusé d’associer son image à plusieurs produits de qualité douteuse. «Un jour une entreprise m’a contacté pour faire la publicité des jus. Mon fils et moi avons dégusté plusieurs parfums dudit produit et il n’était pas buvable. J’ai refusé ce contrat. Il faut savoir dire non. C’est aussi ça reconnaître sa valeur», conseille-t-elle.
Sur son compte Twitter dimanche 3 juillet 2022, Didier Ndengue, promoteur du journal en ligne La Plume de l’Aigle a fait une publication dans laquelle il appelle les influenceurs camerounais à plus de rigueur dans le choix de leurs campagnes publicitaires. «Lorsqu’on se dit influenceur/se, avant de recommander un produit à ses followers, il faut l’avoir expérimenté. S’il est bon, recommandez-le, s’il est de qualité douteuse, déconseillez-le. N’envoyez pas ceux qui vous font confiance à l’abattoir pour quelques billets de banque », a-t-il écrit.
Ruffine Moguem
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