Le procureur de la République, Laurent Lenga ordonne l’ouverture d’une enquête après l’interpellation, le 21 février 2022 à l’aéroport de Bangui, de quatre légionnaires de nationalité française, italienne, bulgare et roumaine.
Des zones d’ombre planent toujours sur l’interpellation, lundi 21 février 2022, à l’Aéroport international de Bangui Mpoko, de quatre hommes lourdement armés. Les faits se déroulent à l’heure du retour au pays, du président de la République centrafricaine, le Pr Faustin-Archange Touadera. Le chef de l’Etat revenait de Bruxelles, où il a pris part au sommet Afrique –Europe.
De race blanche, a appris La Plume de l’Aigle, ces personnes étaient à bord «d’un véhicule banalisé de marque Toyota V8, vitre fumé […] sur le parking civil, à moins de 30 mètres du passage du cortège présidentiel», rapporte le procureur de la République, Laurent Lenga.
Le magistrat apprend également que ce véhicule ‘’suspect’’ était suivi depuis deux mois par les services de renseignements de la police centrafricaine. Les occupants de l’engin, «habillés en treillis sans coiffure et lourdement armés», vont être conduits à la Section des recherches et d’investigations pour besoin d’enquête.
Curiosités
Les premiers résultats de l’enquête révèlent que les quatre hommes arrêtés seraient des légionnaires de nationalité française, italienne, bulgare et roumaine. Ils ont affirmé aux enquêteurs « qu’ils sont des éléments de la Minusca ».
Mais, curieusement, constate le magistrat dans son communiqué de presse, «au lieu d’utiliser un véhicule estampillé UN appartenant à la Minusca», ils étaient à bord d’un véhicule banalisé.
L’ambassade de France à Bangui et la Minusca ont indiqué le même jour dans leurs communiqués que les militaires interpellés faisaient partie de «l’équipe de protection rapprochée» du général Marchenoir, chef d’état-major de la Force de la Minusca. Selon les deux institutions, ils «escortaient» leur patron pour prendre le vol Air France.
Simon Keng
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