By Le Syndicat des professionnels de la naturopathie et distributeurs des compléments alimentaires (Synadica) a tenu son assemblée générale constitutive le 19 juillet 2023 à l’hôtel Lewat de Douala. L’amélioration de l’offre de services de ses membres pour s’adapter aux exigences actuelles dans le but de challenger la médecine conventionnelle, était au cœur des échanges.
Ils ont échangé sur les problèmes qui minent la naturopathie au Cameroun. Des propositions ont été faites pour améliorer le secteur. C’était lors de l’assemblée générale constitutive du Syndicat des professionnels de la naturopathie et distributeurs des compléments alimentaires (Synadica), le 19 juillet 2023 à l’hôtel Lewat de Douala.
Créée le 16 avril 2022, l’organisation tient ainsi ses premières assises. Son président exécutif national, Dr Moïse Nouwen dévoile les raisons qui ont motivé son lancement : « La médecine traditionnelle aujourd’hui connaît des problèmes tout comme la médecine conventionnelle. Mais seulement, nos petits frères de la médecine conventionnelle ont pris le pouvoir. Ils ont mis des clauses et des règles qui régissent ce domaine et ils l’ont imposé. Aujourd’hui, la médecine naturelle est considérée comme une médecine complémentaire. D’ailleurs on ne cesse de nous le dire. Pourtant, nous faisons face à des cas de maladies, de pathologies qui sont liées à nos habitudes, au changement de nos rythmes de vie. C’est pour cela que nous nous sommes dit qu’il était temps qu’on s’organise et qu’on prenne la décision d’avoir en notre sein des professionnels, des personnes qui ont quelque chose à gagner et quelque chose à perdre si le domaine de la naturopathie rencontre des problèmes au Cameroun ».
La médecine naturelle qui existe depuis trois millénaires (avant J.C), connaît de nombreux problèmes au Cameroun. Entre autres « la standardisation. C’est-à-dire que nous devons aujourd’hui, si nous en avons les moyens, amener nos produits à être plus acceptables. Dans tout le processus de fabrication, de la culture, de la récolte des plantes, jusqu’à la plastification des médicaments. On a un manque de circuits de distribution. Ensuite le problème de formation. On n’a pas de naturopathes de qualité qui se forment régulièrement et qui s’améliorent », regrette le Dr Charles Hopson, délégué général du syndicat.
« Si on regarde les deux objectifs scientifiques…disons sanitaires, on verra que la sécurité de l’emploi des médicaments est un problème. Les gens veulent être sûrs que les médicaments produits par les naturopathes sont sécurisés. C’est-à-dire dire qu’ils ne vont causer aucun problème s’ils sont consommés. Il y a également la question de la sécurité sanitaire nationale. C’est-à-dire dire notre dépendance aux produits qu’on importe et qui ne viennent pas forcément ici pour améliorer notre santé », déplore le spécialiste de la médecine ortho-moléculaire.
Le partage
Pour panser les maux évoqués supra, le conseiller technique du Synadica, le Pr Léopold Gustave Lehman propose « que le travail dans ce syndicat se fasse toujours entre les adhérents. Il faut prôner le partage. C’est-à-dire, lorsqu’un client vient vous voir par exemple pour tel médicament que vous n’avez pas, envoyez-le chez votre voisin qui en a. Ainsi vous pourrez vous mettre ensemble pour faire quelque chose de meilleur. Il faudrait également qu’avant de penser à la stature économique, qu’on pense d’abord à améliorer la qualité de nos produits ».
À ces propositions s’ajoutent la formation des naturopathes et des distributeurs de produits et compléments alimentaires.
L’assemblée générale constitutive du Synadica était également le lieu de procéder à l’élection des membres de son bureau exécutif. Dr. Moïse Nouwen occupe le poste de président national ; Dr. Ndollo celui de vice-président chargé de la naturopathie ; Pr. Israël Kamsu, vice-président chargé de la formation ; Dr. Nanfa, vice-président chargé des compléments alimentaires ; Pr Léopold Gustave Lehman, conseiller technique ; Tsayem Nde; secrétaire générale; Jean Claude Tchinda, Président régional ; Gaston Nana, trésorier….
Fadira Etonde
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