La fondatrice de Tomorrow Children et Coordonnatrice nationale de l’Observatoire des libertés publiques au Cameroun s’insurge contre l’utilisation frauduleuse de ses attributs sur une liste de prétendus signataires d’une « Déclaration [dite] de la Société civile le 6 janvier 2022 à Yaoundé.
« Non au braquage de la Société Civile : Péril sur la Liberté d’association au Cameroun», est la « Déclaration » querellée. Elle a été rédigée et publiée le 06 janvier 2022 par des acteurs de la société civile regroupés au sein d’une plateforme dénommée « Action Civile 237 » dont les répondants sont notamment Maximilienne Ngo Mbe, Dr Hilaire Kamga, Philippe Nanga et Me Agbor Bala. De ce fait, Mariama R. Njayou, est sortie de son mutisme hier mercredi 19 janvier 2022 pour fustiger les auteurs de cette déclaration pour avoir pris l’initiative de mentionner le nom de son organisation ainsi que son nom propre, sans qu’elle n’ait reçu aucune information et encore moins une invitation, même informelle, à contribuer à la rédaction dudit document, en plus d’avoir été hors de la ville de Yaoundé lors de la signature dudit document.
Manipulations
Pour Mariama R. Njayou cette démarche discrédite et disqualifie la déclaration querellée, en application de l’adage juridique latin Fraus omnia corrumpit, qui signifie « la fraude corrompt tout ». Par conséquent, n’étant pas la seule personne dont les attributs ont été frauduleusement inscrits parmi les «signataires», l’on en déduit, affirme-t-elle, que la fraude ainsi mise en exergue s’étend à la « Déclaration [dite] des Organisations de la Société Civile sur les libertés publiques au Cameroun » publiée le même jour que la première déclaration susmentionnée, les deux n’étant curieusement pas signées. Ce qui en fait des documents juridiquement inexistants.
Contradictions
Après avoir parcouru les deux déclarations dites de la « Société Civile », Mariama R. Njayou a émis des observations. Sur la forme, elle relève l’absence de logique entre les intitulés des deux déclarations et le nombre d’OSC avancé qui dénote un manque de légitimité de leurs auteurs ensuite ; la rupture des principes cardinaux d’intégrité et de professionnalisme. Sur le fond, a-t-elle noté les déclarations querellées posent de sérieux problèmes qui les discréditent. L’idée que les normes relatives aux Droits de l’homme sont des dogmes absolus qui n’admettent aucune dérogation ni exception, enfin, le refus de la transparence des organismes à but non lucratif.
Fort de tous ces constats, Mariama R. Njayou condamne avec fermeté cette « tentative d’enrôlement forcé digne de l’époque du monolithisme despotique » qui font perdre audit document toute crédibilité, et invite les acteurs de la société civile à dénoncer toute pratique visant à leur faire porter le chapeau de quelques actions et mouvements d’humeur que ce soit à leur insu.
Francine Atangana
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