Décentralisation : les experts-comptables du Cameroun prônent la bonne gouvernance financière

Ils tiennent leur 10^ième congrès les 15, 16 et 17 juillet 2021 à Ebolowa, dans le Sud du Cameroun.

L’Ordre national des experts-comptables du Cameroun (Onecca) est en conclave à Bengo Hôtel à Ebolowa, dans la région du Sud du pays du 15 au 17 juillet 2021. Ce sera dans le cadre de son 10^ième congrès sous le thème : «La contribution des professionnels de la comptabilité et de l’audit à la transparence des finances publiques, en matière de décentralisation au Cameroun». Les enjeux de cette rencontre ont été expliqués aux journalistes ce vendredi 2 juillet à Douala par le président de l’Ordre, Dr. Léonard Ambassa et les membres du bureau du congrès.

A l’ère de la décentralisation, l’Onecca est obligé, au regard de son influence au niveau international, d’accompagner les élus locaux dans la bonne gestion des finances publiques. Ses membres veulent assoir une culture de transparence financière dans les mairies. «Nous voulons que la transparence ne soit pas le parent pauvre de cette réforme. Parce que c’est la transparence qui va leur donner de l’argent. Ils veulent des solutions pour avoir de l’argent, c’est la transparence. Vous avez des idées, mais ces idées doivent être portées par la transparence. Et la transparence, c’est l’information que nous produisons», explique Dr. Léonard Ambassa. L’expert-comptable en chef de l’ordre précise que le monde économique ne fait confiance qu’aux données comptables et non aux discours politiques « qui ont des données parfois trompeuses».

La démarche de l’Ordre vise également à mettre les élus locaux à l’abri des malversations financières. « Nous apportons à monsieur le maire de savoir que quand il sera jugé ou quand son projet passera demain devant une institution financière pour être analysé, il doit tenir compte de tout cela. Il n’y aura pas de pardon pour qu’il dise que j’ai oublié cet aspect qui est dans la loi de la bonne gouvernance que le Cameroun a fait », insiste le dirigeant de l’Onecca, avant de conclure : « Nous ne voulons pas qu’ils aient ce type d’oubli et voulons aussi qu’ils restent vraiment dans une culture. Quand notre maire va parler au niveau des grands foras des maires, qu’il puisse parler en ayant les coudées franches ».

D.N.