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31 décembre 2020 : les 6 questions de Franck Essi à Paul Biya sur les commanditaires des violences dans le Nord-ouest et le Sud-ouest

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Dans cette tribune libre, le secrétaire général du Cameroon People’s Party (CPP) s’interroge sur les démarches entreprises par les autorités camerounaises auprès des « pays amis » qui hébergent les leaders ambazoniens qui financent la sécession dans les régions anglophones du Cameroun depuis quatre ans.

Interpellation du Président de la République sur l’appréhension des commanditaires des violences dans le Nord-ouest et le Sud-Ouest.

Depuis plusieurs années maintenant, à la faveur de la crise dans les régions du Nord – Ouest et du Sud – Ouest, les autorités du Cameroun, du Président de la République à ses ministres, affirment dans leurs discours avoir saisi les « pays amis » pour que ces derniers leur livrent les commanditaires des violences dans les régions susmentionnées.

Malgré ces interpellations et les preuves qu’ils apporteraient régulièrement à ces pays, il est demeuré constant que lesdits entrepreneurs de la violence ne sont pas arrêtés et rapatriés au Cameroun.

Face à la poursuite de la guerre sur le terrain qui a comme victimes principales les populations civiles dont une grande partie de femmes et d’enfants, il est absolument nécessaire d’en savoir plus sur les raisons de cette impasse.

Ce n’est pas aux leaders d’opinions et militants des partis politiques proches du pouvoir de nous dire, dans d’inextricables spéculations sans preuve ni logique, ce qu’il en est.

Puisque le Président Paul Biya et son gouvernement sont sensés travailler avec nos ressources financières pour protéger nos vies et assumer les responsabilités de l’État, dont la sécurité est l’une des plus fondamentales ; il est important qu’ils nous apportent des éléments plus précis sur les raisons de cet état des choses.

Pour nous aider en tant que citoyens à bien comprendre cette situation, nous demandons au Président Biya et son gouvernement de nous apporter de manière solennelle des réponses aux questions suivantes :

  1. Quelles sont les différentes procédures qui ont été engagées en vue d’arrêter et de rapatrier les personnes accusées de fomenter des crimes et des complots sur le territoire du Cameroun ?
  2. Ces démarches visent quelles personnalités précisément ? 
  3. Ces démarches ont été adressées à quelles autorités et institutions de quels pays précisément ?
  4. Où en sommes – nous précisément pour chacun de ces cas ? 
  5. Quels sont les pays, les institutions ou les responsables des blocages ?
  6. Quelle est la structure et les responsables en charge du suivi de ces procédures au niveau du Cameroun ?

Il n’est pas acceptable de continuer de la sorte. Il n’y a rien de plus cher à un pays que son unité, sa souveraineté et son intégrité territoriale.

Maintenir coûte que coûte l’unité et l’indivisibilité du pays passe moins par des discours et plus par poser des actes premièrement de construction de cette unité par la justice et le dialogue et deuxièmement par la protection des citoyens contre toute attaque d’où qu’elle puisse venir.

Le Président de la République et ses ministres doivent cesser de prendre les citoyens camerounais pour des imbéciles.

En tant que citoyens camerounais, nous devons cesser avec cette culture du flou qui en réalité laisse croire que nos problèmes sont avant tout le fait de pays que nous ne cessons par ailleurs de qualifier d’amis et de partenaires.

Nous voulons des réponses Monsieur le Président de la République !

Franck Essi

 

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