Elle aurait pu tomber dans les oubliettes. Sa vie aurait pu être un pur cauchemar pour elle-même et pour sa famille. Car l’arsenal médiatique dirigé à l’époque contre elle par ses puissants détracteurs avait pour mission de la broyer et la jeter dans la poubelle de l’histoire. Cela devait servir de leçon à ces petites filles abusées qui songeraient à hausser le ton contre leurs bourreaux. Et la vie devait se poursuivre, sans stress. Ceux qui voulaient gâcher sa vie ne devaient plus se souvenir de son existence. C’est certainement le cas de plusieurs jeunes (filles et garçons) qui sont tombés dans leurs griffes avant et après Nathalie Koah.
Aujourd’hui, ceux qui s’efforcent à réveiller le scandale qui l’a révélé, alors qu’elle surfe désormais sur des horizons plus élevés et honorables, nous prouvent qu’ils sont dotés d’un minuscule esprit. Et cela n’est sûrement pas de la faute de celle qui a décidé de tourner la sombre page de son histoire, sans toutefois la regretter.
Dans l’émission l’Arène d’hier sur la chaîne de télévision privée camerounaise, Canal 2 International, les intervieweurs de Nathalie qui ne la considèrent pas comme un modèle de réussite, n’avaient non plus la tête des personnes à recommander à tout prix à la jeunesse camerounaise. Rien à avoir avec la coiffure « yoryette » de Sylva Ebelle ou encore le costume carrelé de Steeve Fah.
Si on torche bien dans les fesses de tous ceux qui étaient sur le plateau de l’Arène, je doute fort qu’ils aient moins de casseroles que NK. A la seule différence qu’elles ne sont pas médiatisées.
Le fait d’avoir un air pieux, de paraître intelligent, ou rappeler à tout bout de champ qu’on a des gros diplômes, ne fait pas forcément de vous des modèles de réussite. Mais reconnaître qu’on a fait fausse route à un moment donné, et se redresser droit débout et avancer, c’est ça un modèle à suivre. Sur ce point, je peux affirmer sans peur de me tromper que Nathalie Koah, du haut de ses 34 ans, en est un.
Une lionne indomptable
Je m’explique, sa nudité a été exposée sur les réseaux sociaux sans son consentement, dans le but de détruire son avenir. Elle a été mangée à toutes les sauces. Traitée de pute et d’opportuniste en mondovision. Elle a rédigé un premier livre qu’elle considère comme une « thérapie », pour tenter de s’en remettre. La jeune femme a surfé sur ce scandale pour se refaire une santé mentale, spirituelle et financière.
Six ans plus tard, c’est la grande forme. Propriétaire de plusieurs entreprises, Nathalie Koah est une patronne qui sait où elle va et comment se faire du cash. Sans effort, elle est devenue une influenceuse, qui encourage les autres jeunes à émerger, sans toutefois tenir compte des on-dit. Elle mène sa petite vie tranquille, fait ses petites consultations, et gagne sa vie à la sueur de son front.
Sur un stade de football, Nathalie Koah serait certainement une Samuel Eto’o et sur un micro, une Fally Ipupa. A la seule différence qu’elle ne possède pas une montagne de billets de banque comme eux pour étouffer tout type de scandale dans le but de toujours paraître comme des anges de lumière.
Didier Ndengue
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