Sur les six pays qui forment le bloc régional, seul le Cameroun avance timidement dans l’exportation de certains produits, près d’un an après le début de la phase opérationnelle du plus grand marché continental. La question est au centre d’une rencontre qui s’est ouverte hier lundi 1er juillet 2024 à Malabo, en Guinée Equatoriale entre la Commission de la Cemac et le Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la CEA sur le thème : « Engagement commun pour accélérer l’industrialisation et la diversification des économies de la Cemac ».
Jean Luc Mastaki Namegabe, Directeur du Bureau Sous-Régional pour l'Afrique centrale de la CEA et Charles Assamba Ongodo, Vice-Président de la Commission CEMAC durant la cérémonie d'ouverture de la Retraite lundi 1er juillet 2024 à Malabo
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Zlecaf: la CEA booste une Cemac à la traîne  

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Sur les six pays qui forment le bloc régional, seul le Cameroun avance timidement dans l’exportation de certains produits, près d’un an après le début de la phase opérationnelle du plus grand marché continental. La question est au centre d’une rencontre qui s’est ouverte hier lundi 1er juillet 2024 à Malabo, en Guinée Equatoriale entre la Commission de la Cemac et le Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la CEA sur le thème : « Engagement commun pour accélérer l’industrialisation et la diversification des économies de la Cemac ».

Le constat est inquiétant : près d’un an après le début de la phase opérationnelle du plus grand marché continental, la Zlecaf, la participation de la Cemac en termes d’exportations est la plus faible. Pour booster la performance de ses États membres, le Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la CEA et la Commission de la Cemac se penchent sur la question du 1er au 4 juillet 2024  dans la capitale équato-guinéenne. Pendant les quatre jours de la retraite, les participants reviennent sur le Consensus de Douala adopté le 29 septembre 2017, à l’issue de la 33e session du Comité intergouvernemental d’experts (CIE) d’Afrique centrale sous le thème : « Made in Central Africa : du cercle vicieux au cercle vertueux ».

Pour tirer profit de la Zlecaf, le document encourage les Etats de la Cemac à « s’engager à construire des partenariats stratégiques avec les CER ». Ce consensus répond à l’appel lancé par les chefs d’État de la Cemac lors de leur sommet extraordinaire de novembre 2017 à Yaoundé.

Plan directeur d’industrialisation

La CEA a doté la région d’un Plan directeur d’industrialisation et de diversification économique en Afrique centrale (PDIDE AC). Ce plan constitue un cadre de référence pour le développement industriel des économies de la sous-région à travers des chaînes de valeur régionales haut de gamme et des zones économiques spéciales de nouvelle génération.

Pour tirer pleinement parti de la Zlecaf, les pays de la Cemac ont mis en place des stratégies nationales de mise en œuvre, avec l’appui de la CEA. Ces stratégies peinent malheureusement à porter ses fruits. « Pour le moment, le Cameroun a fait un mouvement d’importation. C’est-à-dire que le Cameroun a plutôt importé des produits. C’était des carreaux. Il a fait quelques exportations de trois produits », renseigne Zacharie Roger Mbarga Yene, responsable de la communication du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la CEA.

Le pays de Paul Biya est le seul en Afrique centrale à se lancer dans la Zlecaf. Selon des sources bien introduites, il effectuera sa deuxième exportation de conteneurs la semaine prochaine vers l’Algérie.

Les contraintes rencontrées par les Etats membres de la Cemac dans le cadre du marché commun africain sont liées à des facteurs structurels. « La Zlecaf crée le marché, elle crée la demande. C’est un grand marché. Maintenant les pays doivent avoir l’offre. En souscrivant à une politique de demande, les pays n’ont pas suffisamment travaillé sur une politique d’offre. Qu’est-ce que le Cameroun a à offrir ? Qu’est-ce que les autres pays de la Cemac ont à offrir ? Ces pays ont beaucoup à offrir. Le Cameroun fabrique déjà le gaz….mais le Cameroun n’a pas préparé ses opérateurs économiques à affronter la Zlecaf de manière offensive », regrette Zacharie Roger Mbarga Yene.

A Malabo, la CEA et la Commission de la Cemac veulent accélérer la politique d’offre de la Zlecaf, en s’appuyant sur le Plan directeur d’industrialisation et de diversification économique en Afrique centrale dans le but d’inciter l’institution communautaire et ses Etats membres à mettre cela en œuvre pour avoir des produits manufacturés. « C’est la politique d’offre qu’il faut maintenant accélérer à travers l’industrialisation et la diversification économique en identifiant 16 chaînes de valeur prioritaire. Il s’agit de transformer les produits en chaîne de valeur à travers les zones économiques spéciales de nouvelles générations », insiste le chargé de la communication.

Il y a quelques jours, plusieurs experts de la CEA se sont retrouvés à Douala. La problématique des infrastructures (routes, électricité, l’eau…) pour matérialiser le vaste marché commun africain a également alimenté leur séance de travail.

La retraite de Malabo s’inscrit dans la même logique. Elle devrait déboucher sur l’élaboration d’un cadre de collaboration entre la CEA et la Commission de la Cemac pour emboîter le pas aux trois plus grands pays qui commercent le plus dans le cadre de la Zlecaf : l’Egypte, le Kenya et le Ghana.

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