Avec ses 160 millions de consommateurs, l’Afrique centrale reste la région la moins intégrée du continent africain. C’est celle qui commerce également le moins entre elle. A l’ère de la Zone de libre-échange continentale africaine, ses 11 États membres font face à un double défi : accélérer la libre-circulation des personnes et des biens dans la région et contribuer de façon significative à la Zlecaf.
A la UneAfriqueCamerounEconomieInternational

Zlecaf : face à la concurrence, la Ceeac veut faire tomber ses vieux démons

0

Avec ses 160 millions de consommateurs, l’Afrique centrale reste la région la moins intégrée du continent africain. C’est celle qui commerce également le moins entre elle. A l’ère de la Zone de libre-échange continentale africaine, ses 11 États membres font face à un double défi : accélérer la libre-circulation des personnes et des biens dans la région et contribuer de façon significative à la Zlecaf.

Ce lundi 15 juillet 2024 à Douala, capitale économique du Cameroun, s’est ouvert une séance de travail entre les représentants des ministères chargés du commerce, des finances et l’administration douanière de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac). Une forte délégation du secteur privé de la région prend part à ce débat initié par l’institution communautaire et ses partenaires onusiens.

Les échanges portent essentiellement sur la matérialisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Alors que plusieurs pays s’activent à opérationnaliser le plus vaste marché au monde avec plus d’un milliard de consommateurs, les pays de la Ceeac (Angola, Burundi, Tchad, Guinée équatoriale, Gabon, Cameroun, République centrafricaine, République démocratique du Congo, République du Congo, Rwanda et Sao Tomé et Principe) traînent encore le pas.

Sur ses 11 Etats membres, seuls le Cameroun et le Rwanda ont pu participer à la 1ère expérience de l’initiative. « Les autres se préparent, mais nous souhaiterions que ça aille vite. C’est la raison pour laquelle la Ceeac a jugé extrêmement important d’organiser cette réunion afin de comprendre pourquoi ça traîne, mais surtout partager avec les experts de nos Etats membres, les enjeux et en cas de besoin, assurer une formation de base…», explique François Kanimba, Commissaire au marché commun de la Commission de la Ceeac.

Une libre circulation grippée

Avant de commercer avec le reste du continent, l’Afrique centrale est encouragée à matérialiser la libre circulation des personnes et des biens qui piétine dans son espace depuis plus de deux décennies. 4 pays sur 11 sont conformes à l’opérationnalisation du cadre juridique qui encadre ce processus.  Des discussions sont en cours pour que les Etats qui traînent le pas puissent se conformer à ce cadre juridique avant le 1er juillet 2025. « J’ai conduit une mission dans les Etats membres qui ne sont pas encore conformes, pour négocier la feuille de route qu’ils doivent mettre en exécution pour se conformer », confie le Commissaire.

Les échanges commerciaux dans la zone Ceeac représentent 1,57%. La moyenne dans les autres sous-régions varie entre 15 et 16%. Pour améliorer son taux d’échanges, « il faut renforcer la capacité manufacturière de la sous-région, renforcer notre tissu industriel », pense Jean Luc Mastaki, Directeur du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (Cea).

Règles d’origine

Le label « Made in Central Africa » meuble également les débats de la capitale économique camerounaise. « Pour avoir un produit local dans le cadre de la Zlecaf, il faut que nous fixions les règles d’origine », précise le chef de la Cea en Afrique centrale.

« Les règles d’origine sont le passeport des produits dans la Zlecaf. Les experts et opérateurs économiques de la sous-région doivent les manipuler. Il est essentiel que les Pme, particulièrement les femmes et les jeunes entrepreneurs soient pleinement impliqués dans le processus de préparation de l’Afrique centrale », insiste Komi Tsowou, Conseiller régional pour la Zlecaf au Centre de service régional du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud).

La rencontre de Douala qui se tient jusqu’au 17 juillet 2024, débouchera sur une feuille de route régionale qui sera présentée aux chefs d’Etat lors de leur prochain sommet.

 

Au Cameroun, l’établissement de la nouvelle Carte nationale d’identité s’élève à 10 000 FCFA pour une validité de 15 ans, seulement…

Previous article

Pour son lancement, « Mobile Care » de Boissons du Cameroun assiste 648 patients à Edéa

Next article

You may also like

Comments

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *