By Pour l’accompagner à sa dernière demeure, des obsèques officielles et grandioses ont été organisées en sa mémoire à l’esplanade de la représentation diplomatique grecque ce samedi 17 août 2024 en présence du sous-préfet de l’arrondissement de Douala 1er et de nombreux chefs de canton Sawa et responsables politiques de divers rangs.
Une onde émotive de forte intensité a traversé le village Bonamikengue du canton Akwa ce 17 août 2024. Et pour cause, les populations de ce village accompagnaient à sa dernière demeure leur chef : Sa Majesté Paul Ndoumbe Nyambe appelé par le Très Haut le 17 mai 2024. Les obsèques officielles y relatives ont été organisées à cet effet en présence du sous-préfet de l’arrondissement de Douala 1er, de Jean-Jacques Lengue Malapa, maire de la commune du même arrondissement. En bonne place aussi, Armande Din Bell, vice-présidente du Sénat, Elyse Pokossy Doumbè, député à l’Assemblée nationale, des Pca des Adcet de l’université de Douala ; du président de l’association des chefs traditionnels Sawa et de nombreux chefs de communautés vivant dans l’arrondissement de Douala 1er et de nombreux anonymes.
Du beau monde uni pour la même cause : celle de conduire à sa dernière demeure le guide de l’un des vingt villages que compte le canton Akwa, à savoir : Bonamikengue. La forte mobilisation observée ce jour à la mémoire de SM Paul Ndoumbe Nyambe, était à la dimension de l’amour et de l’estime qu’on portait à cet homme né le 31 janvier 1955 et ayant régné sur le village Bonamikengue du 11 juillet 1998 au 17 mai 2024 après avoir succédé au trône à Pierre Nyambe Ndoumbe, décédé le 30 novembre 1997.
Cette cérémonie organisée dans la pure tradition Sawa et pour être précis, Douala, a donné l’occasion non seulement au collège de pasteurs de l’Union des Eglises Baptistes du Cameroun (Uebc), mais aussi au sous-préfet de Douala 1er, de délivrer des messages dont l’importance et la teneur n’étaient plus à démontrer. La principale recommandation de l’homme de Dieu a porté sur le fait que chaque être humain sache non seulement accomplir de manière entière la mission qui lui a été confiée par Dieu, mais aussi savoir rester à sa place tout en posant des actes qui feront perdurer son nom de génération en génération, à l’exemple de Lazare.
Appréciant le comportement de l’illustre disparu qui, selon le sous-préfet, a bien préparé son départ, l’autorité administrative s’est voulu très incisive à travers un message interpellateur, a appelé à la responsabilité de la notabilité du village. Question de fructifier et de préserver ce qui a été fait durant le règne de SM Paul Ndoumbe Nyambe : « je ne viendrai demander aux notables de me montrer le chef parce que je ne viendrai pas ici pour organiser des élections. Si cela s’est souvent passé ailleurs, ça ne devra pas être le cas ici », pour que l’on puisse dire : « le Roi est mort, vive le Roi », a conclu le sous-préfet. Allusion faite à la confusion observée sous d’autres cieux, quand on sait que le village Bonamikingue, du fait de sa position géographique dans le centre commercial de la capitale économique, et son cosmopolitisme avéré, charrie beaucoup de convoitises. Pour l’heure, et en attendant la désignation d’un nouveau guide, Joseph Ekoule Nyambe sera chargé d’assurer l’intérim. C’est dans la stricte intimité que le « londo la pai a nyambe », entendez « le voyage pour l’éternité », a véritablement commencé après son inhumation.
MPA
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