Les ressortissants camerounais de ce quartier populaire de la commune d’arrondissement de Douala 2e dénoncent les actes inamicaux de leurs voisins étrangers.
Stéphane Nke Ndjana, Sous-préfet de Douala 2
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Trafic de drogue à Douala 2: Stéphane Nké Ndjana peut-il assécher le marais ?

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Derrière ses lunettes noires, le visage froncé, le chef de terre tape du poing sur la table. Stéphane Nké Ndjana dit en avoir assez de la vente et de la consommation des drogues à Douala deuxième. La sénatrice suppléante Halimatou Njonkou Mahamoda qui a  accompagné le Sous-préfet les 16 et 17 septembre 2024 dans les quartiers les plus redoutés de son rayon de compétence, sensibilise régulièrement les jeunes « new-bellois » contre les fléaux qui minent leur quotidien.

Comme cette élue, le Sous-préfet de Douala 2e est allé à la rencontre de ses administrés pour leur prodiguer des conseils et recenser leurs doléances. Les questions d’insécurité et de trafic de drogue sont naturellement revenues sur presque toutes les lèvres à Makéa, à New-Bell Congo, au Camp Yabassi et à New-Bell Haoussa. Le chef de terre a publiquement déclaré la guerre à ces maux.

Stéphane Nké Ndjana a invité les propriétaires des maisons dans lesquelles se déroule ce business, à chasser leurs locataires dealers et à se rapprocher de ses services avant que les bulldozers ne viennent raser leurs domaines.

Les populations ont ouvert leur cœur à l’administrateur civil. Elles reposent leurs espoirs sur lui. Certains ont même supplié Nké Ndjana d’aller au bout de cette bataille.

Bonanjo

Les plus courageux ont accusé certaines autorités administratives et forces de l’ordre de couvrir les dealers. « Nous voyons souvent les voitures de la gendarmerie garées sur les lieux où on vend la drogue, mais les dealers ne sont pas inquiétés. On sait qu’ils versent beaucoup d’argent pour rester en liberté », dénonce un habitant de New-Bell Congo. Les plus sceptiques pensent que « c’est à Bonanjo que cette affaire de drogue se règle. Parfois on arrête les revendeurs pris la main dans le sac, mais on les libère quelques jours après. Qu’est-ce qui se passe là-bas au paquet ? » S’interroge une source à Makéa. A New-Bell Haoussa, considéré comme l’un des épicentres du trafic, les riverains sont persuadés que certains policiers ne jouent pas franc-jeu avec eux.

A supposer que toutes ces accusations soient fondées. Que fera concrètement le Sous-préfet pour convaincre les autorités administratives dont certaines sont peut-être ses supérieurs hiérarchiques, de cesser ce business sur son territoire de commandement ? Aura-t-il les coudées franches pour assécher le marais ? Pourra-t-il réussir là où ses prédécesseurs ont échoué ? Toutes ces questions restent posées après la belle sortie de sensibilisation du chef de terre contre les fléaux qui minent Douala 2e.

Après ce coup de pied dans la fourmilière, le Sous-préfet devrait étendre son action dans les établissements scolaires de Douala 2e, où la vente et la consommation de la drogue ont élu domicile.

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