L’initiative «Citoyenneté et Cohésion sociale Police-Population» lancée par le jeune journaliste et activiste citoyen, Jonas Yedidia Alirou, mobilise les camerounais autour des forces de maintien de l’ordre.
Des messages de sensibilisation quotidiennement publiés dans les différentes plateformes numériques, des interventions sur plusieurs plateaux de télévision et de radios de Yaoundé… La campagne «Citoyenneté et cohésion sociale Police-Population» bat son plein au Cameroun. Initiée par le jeune leader associatif et journaliste Jonas Yedidia Alirou, elle intervient en réponse aux différents actes de violences perpétrés par des usagers de la route sur les agents de police en plein service. «C’est un devoir citoyen et une modeste contribution à la préservation de la cohésion sociale dans notre pays. Cette campagne concerne tous les citoyens. Nous devrons la mener ensemble et gagner la guerre contre la propagation de la violence dans notre société en générale et sur les agents de forces de l’ordre en particulier. La violence ne nous honore», explique Jonas Yedidia Alirou. Dans l’émission La Retro diffusée par nos confrères de Canal 2 International, l’initiateur de la campagne précise que notre pays fait déjà face à plusieurs autres crises dans diverses régions. « Nous n’avons plus besoin d’autres fronts, surtout pas une situation qui met en conflit le citoyen et la police, une institution chargée d’assurer la sécurité de tous ».
L’on se rappelle encore des actes de violences posés par des automobilistes sur nos routes. Un chauffeur qui avait décidé de rouler volontairement sur un officier de police. Un taximan qui à son tout avait trainé une policière sur plusieurs mètres au quartier Ngousso à Yaoundé ou encore la scène de bagarre entre un policier et un chauffeur au lieu-dit feu Bessengue à Douala. Pour Jonas Yedidia, ces dernières images ne sont que l’arbre qui cache la forêt. «On parle de ce qui se passe en route, mais vous ne pouvez pas imaginer ce que les policiers vivent réellement au quotidien. Des injures, les actes de mépris, la défiance de certains citoyens et surtout des interventions téléphoniques qui limitent leur force sur le terrain. Imaginez un policier qui fait son travail, mais se fait gronder au téléphone pour libérer un mauvais usager de la route. Entre les instructions administratives, la déontologie et l’incivisme des populations, les policiers doivent décider dans une situation d’urgence tout en évitant d’avoir les problèmes. Et à chaque fois, la population ne reconnait pas leur prouesse sur le terrain mais tout le monde les insulte, ce n’est pas normal», précise Jonas Yedidia.
Les publications de la campagne sont accompagnées des hashtags #STOPVIOLCENONPOLICE et #STOPALAVIOLCENSURLAPOLICE.
Pour le Coordonnateur de Family Club, la population doit respecter sa police. C’est le début d’une collaboration saine et productive au service de la sécurité de tous et de chacun. Autant, il faut dénoncer les égarements de certains agents de police dans l’exercice de leur mission sur le terrain, autant la population doit respecter les lois et règlements pour faciliter le travail à la police.
La campagne lancée depuis le 19 août 2021 comprend une série d’activités d’éducation populaire et de mobilisation des populations autour de la Police nationale. « Nous avons commencé par la publication des messages sur les réseaux sociaux. C’est la phase de la sensibilisation en ligne. Nous prévoyons des descentes dans les lieux publics pour d’autres actions de sensibilisation directe et distribution des tracts et poses des affiches. Ensuite, il va falloir organiser des tables rondes d’échanges dans chaque région. Les échanges vont réunir les leaders communautaires, des leaders d’opinion, des responsables de mouvements et associations des transporteurs et usagers de la route et les autorités régionales de police. Des cadres pareils sont importants pour bâtir la confiance entre fils et filles d’un même pays. Nous n’avons pas besoin de nous auto détruire en faisant des publications à charge sur les réseaux sociaux», conclut Jonas Yedidia Alirou.
Correspondance particulière
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