By Les conducteurs de taxis de la capitale économique camerounaise ne respectent pas les nouvelles règles du ministre des Transports visant à lutter contre les accidents de la circulation.
« Après l’augmentation de 100 FCFA sur les prix du carburant à la pompe, on a revu à la hausse le coût des transports. On a ajouté 50 FCFA (sur 250 FCFA), que les clients ne parviennent même pas à payer. Maintenant le ministre des Transports se lève et interdit la surcharge. C’est pour qu’on s’en sorte comment? On va seulement surcharger, nous sommes les patrons de nos véhicules après tout », s’oppose André. Le conducteur de taxi est sans ignorer que des sanctions sont prévues contre ceux qui ne respectent pas les nouvelles règles de lutte contre les accidents de la circulation élaborées par le ministre des Transports, Jean-Ernest Ngalle Bibehe.
Dans un communiqué rendu public le 10 mars 2023, le ministre met en garde les opérateurs de transport routier urbain, interurbain, périurbain et rural : « Tout chauffeur pris en surcharge verra son permis lui être retiré conformément à la réglementation en vigueur; tout passager pris en surcharge se verra immédiatement débarqué du véhicule ».
Le message est diffusé dans toutes les représentations du ministère des Transports du pays. Seulement, près de deux semaines après, la surcharge se porte toujours bien dans la ville de Douala. Au lieu de 4, les conducteurs de taxis transportent 5, 6, voire 7 passagers. Ils violent les bonnes pratiques de la circulation sous le regard impuissant des forces de maintien de l’ordre, chargées de faire appliquer les directives du ministre des Transports. « En tout état de cause, les forces de maintien de l’ordre ont d’ores et déjà été invitées à veiller à l’application stricte des présentes mesures », soulignait Ngalle Bibehe dans son communiqué.
Fadira Etonde, stagiaire
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