Les trois candidats à la succession de Dénis Nkwebo à la tête du Syndicat national des journalistes du Cameroun s’affrontent ce samedi 25 juin 2022 à Douala.
SNJC : Marion Obam, Nathanaël Njog et Aristide Ekambi à l’assaut du fauteuil présidentiel
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SNJC : Marion Obam, Nathanaël Njog et Aristide Ekambi à l’assaut du fauteuil présidentiel

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Les trois potentielles têtes de listes à la succession de Dénis Nkwebo à la tête du Syndicat national des journalistes du Cameroun pourraient s’affronter ce samedi 25 juin 2022 à Douala.

Toutes les candidatures seront officialisées devant le bureau du congrès ce samedi 25 juin 2022. Marion Obam, vice-présidente, Mathieu Nathanaël Njog, secrétaire général, tous deux du bureau exécutif national sortant et Aristide Ekambi, président de la section régionale du Littoral, veulent succéder à Denis Nkwebo à la présidence du Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC). Les trois potentiels protagonistes qui se connaissent parfaitement pour avoir cheminé ensemble pendant des années, devront présenter chacun une liste de 13 membres à jour de leurs cotisations capables de convaincre les 125 délégués (chiffre officiel en attendant la liste des délégués de la section SNJC de la région du centre, qui a engagé un bras de fer avec l’exécutif national sortant pour faire annuler le congrès électif de ce weekend, Ndlr) qu’ils ont les atouts nécessaires pour conduire le SNJC pendant les trois prochaines années.

  • Mathieu Nathanaël Njog

Mathieu Nathanaël Njog

Premier des trois postulants à déclarer sa candidature sur les réseaux sociaux il y a plus d’une semaine, suivi d’une campagne à outrance par le même canal, Mathieu Nathanaël Njog promet, s’il est élu au soir du congrès électif de ce samedi 25 juin 2022 à Douala, de «redonner au SNJC sa verve syndicale.» Candidat d’ouverture, dans le giron du SNJC depuis sa création, le correspondant du journal ‘’L’Essentiel’’ à Douala compte «impulser un syndicalisme de proximité, de propositions et d’actions». Il souhaite également que son équipe défende les intérêts de tous les journalistes, «sans discrimination, ni privilège, tout en recherchant l’unité syndicale ».

La profession de foi de celui qui se présente comme «le candidat de l’action syndicale de terrain» porte sur 20 points dont certains axes ont sévèrement été critiqués dans le forum national du SNJC cette semaine. La grosse inquiétude des membres du syndicat des journalistes camerounais est que leur association, sous la présidence de Mathieu Nathanaël Njog, ne soit inféodée aux lobbies aux ambitions douteuses.

  • Aristide Ekambi

Aristide Ekambi

Quelques jours après le lancement officiel de la campagne électorale du secrétaire général sortant, Aristide Ekambi a tenu une réunion d’urgence avec « sa team » à Bonapriso. Deux points étaient à l’ordre du jour : le bilan de la troisième édition de la Semaine d’écoute, de mobilisation et de sensibilisation (Semes) et l’officialisation de sa candidature à la présidence nationale du SNJC. A la tête de la plus grande section régionale du SNJC depuis 2019, le journaliste de ‘’Challenge Pro’’ n’a cessé de recruter de nouveaux membres dans les rédactions de Douala à travers plusieurs actions de mobilisation. On l’a souvent aperçu au chevet des camarades en détresse (cellule, malade, deuil).

S’il est considéré par certains comme le successeur parfait de Denis Nkwebo, d’autres camarades pensent qu’il a encore beaucoup à prouver notamment dans la maturation de ses opinions et prises de décision. Car, pensent-ils, «un leader qui tergiverse dans certaines situations sensibles ou qui prend des décisions à l’emporte-pièce, sans avoir consulté au préalable son état-major, aura du mal à diriger une organisation de lutte syndicale comme le SNJC».

  • Marion Obam
La Camerounaise Marion Obam élue au Comité exécutif de la Fédération internationale des journalistes

Marion Obam

Sauf changement de dernière minute, Marion Obam, vice-présidente sortante en charge du genre, conduira une liste dans laquelle figurent Hilaire Ham Ekoue, vice-président sortant et Bakah Derick (de la section du Nord-ouest). Récemment élue membre du Comité exécutif de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), la légitimité de Marion Obam ne souffre d’aucune contestation au niveau mondial. C’est d’ailleurs la candidate secrète qui fait couler beaucoup d’encre et de salive depuis la convocation du congrès électif.

Seule femme en lice, elle jouit d’une bonne expérience syndicale. La journaliste se lance officiellement dans la course ce vendredi 24 juin pour bousculer les deux listes en gestation conduites par les hommes pour devenir la toute première présidente du plus important syndicat de journalistes de la sous-région Afrique centrale, 20 ans après sa création. Ce qui serait une source de fierté et d’inspiration pour les femmes journalistes africaines qui se disent marginalisées dans les rédactions. Seulement, à quelques heures de l’élection, une poignée de membres du SNJC dénonce sa proximité avec le président sortant et le fait qu’elle ne soit plus active dans un média. Deux atouts nécessaires selon plusieurs syndicalistes qui s’inspirent de l’architecture au niveau international pour mener à bout le combat syndical en toute liberté.

Notons que le choix des futurs dirigeants du SNJC se jouera également sur le front technique, la capacité de mobilisation et les qualités professionnelles des têtes de liste.

Didier Ndengue

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