Sites web et blogs du Cameroun : bonjour aux multinationales qui « pissent » sur nous
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Sites web et blogs du Cameroun : bonjour aux multinationales qui « pissent » sur nous

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Bonjour chères multinationales du Cameroun. Comme vous pouvez le constater, j’ai pensé à vous ce matin. Mais rassurez-vous, ma politesse ne sera pas très polie.

Un bonjour particulier à mes frères et sœurs Camerounais qui travaillent dans ces grosses boîtes pour engraisser les médias numériques étrangers et refusent de plaider en notre faveur auprès de leurs patrons.

Je dis un bonjour particulier à MTN Cameroun, champion de « on va voir, si on ne travaille pas avec les acteurs numériques du Cameroun, on va travailler avec qui ?». Des beaux discours rouillés depuis des années. Je n’oublie pas Orange Cameroun, qui a commencé à venir vers nous il y a quelques années avant de se rétracter pour miser sur certains influenceurs web. Ce qui n’est pas une mauvaise chose, mais est-ce qu’ils sont payés à la hauteur de leur travail ? Je pense aussi au groupe Bolloré, Dangoté, Cimencam, Groupe SABC, SGBC, Afriland First Bank, UBA Cameroon, Eneo, PMUC, et toutes les autres structures qui, par pitié, pensent très rarement à certains acteurs web du koat pour leurs couvertures médiatiques.

Honnêtement, je ne sais pas ce qui empêche à ces structures qui amassent le milliard chaque jour (pour certaines) de faire signer par exemple un contrat d’accompagnement médiatique annuel allant de 10 000 000 à 250 000 000 FCFA aux médias numériques qui ont des sièges et paient leurs impôts ici au Cameroun. Je vois certains ouvrir leurs yeux en lisant ces chiffres, qui ne représentent en réalité que des pipis de chat par rapport à ce que ces structures versent dans les médias étrangers chaque année.

Elles préfèrent généralement payer Google Access pour nous reverser les miettes après avoir inondé nos sites web de pub. Parfois ces miettes apparaissent pendant certaines couvertures où les producteurs de contenus web sont associés pour être payés en monnaie de singe.

Comment peut-on se développer avec les miettes du genre 25 000, 50 000, 75 000 ou même 100 000 FCFA quand on a d’énormes charges, chers responsables de com? Il y a peu, le journal camerounais Lavoixdukoat.com a été fermé pour des problèmes de fonctionnement. Qui de ces multinationales, au parfum de la situation, a levé le petit doigt pour soutenir sa directrice Valgadine Tonga? Vous attendez que tout soit rétabli pour revenir solliciter les couvertures médiatiques. Minalmi !

Comment peut-on atteindre le million de visites journalier sur nos plateformes et embaucher d’autres personnes pour travailler avec nous pour enrichir nos contenus, la fréquence de publication et le trafic, si vous ne nous faites pas confiance ?

Ah ok il n’y a plus assez d’argent c’est ça ? Covid-19 a tout infecté? N’est-ce pas ? MTN et sa coépouse Orange ont adopté un nouveau langage : on ne donne pas l’argent à la presse. De qui se moque-t-on ? Je vois bien comment on confectionne vos spots et comment certains médias classiques (Radio, TV) les diffusent « gratuitement » chaque jour. Ils travaillent pour vous ? Ils paient leurs employés et loyers avec les cailloux ? Laissez-moi rire!

Vous avez demandé dossier fiscal, on a fourni, vous avez demandé siège, on a fourni, vous avez demandé statistiques, on a fourni, vous avez demandé contenu, on a fourni. Vous voulez encore quoi ? Qu’on trafique le nombre de vues ?… Bref, vous avez mon bonjour.

Didier Ndengue

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