La doléance découle de la première édition du ‘’Littoral Forum On Music’’ tenue du 29 septembre au 01er octobre 2022 à Douala.
Le sport rime avec la musique. Ce sont des frères siamois. Les autorités camerounaises ont consenti d’énormes sommes d’argent pour doter le pays des infrastructures sportives de haut standing dans le cadre de la dernière Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN). Le top management de l’association The Music Club pense que ces joyaux architecturaux devraient également servir de cadre aux concerts de musique et évènements culturels d’envergure.
«Il ne nous a pas échappé que dans sa profession de foi, document par excellence de son projet politique, le chef de l’Etat (Paul Biya) a toujours associé les 2 entités que sont : le sport et la culture. Nous avons la faiblesse de penser qu’il serait contreproductif de laisser la seule responsabilité de l’animation de ces infrastructures au seul mouvement sportif, précisément du football», plaide Richard Eboa, Président du conseil d’administration de l’association regroupant les entrepreneurs culturels, journalistes, producteurs et professionnels de la filière musicale. Le but derrière cette suggestion étant de contribuer non seulement à l’entretien et à la rentabilisation de ces infrastructures sportives, mais également à l’épanouissement des acteurs de la filière musicale.
C’est dans cet ordre d’idée que The Music Club a organisé, du 29 septembre au 1er octobre 2022, la première édition du ‘’Littoral Forum On Music’’.
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Financements
En partenariat avec la délégation régionale des Arts et de la culture pour le Littoral, les réflexions portant sur le financement des œuvres musicales se sont déroulées dans une ambiance bonne enfant. Les participants se sont constitués en ateliers afin de jeter les bases de la restructuration de la filière. «Ce forum a pu mettre en lumière des mécanismes de financement qui permettraient aux professionnels de la filière musicale et leurs partenaires commerciaux, les bailleurs de fonds de faire un saut qualitatif en allant à l’assaut de ces infrastructures», rapporte Richard Eboa.
Lancée en 2019, l’association The Music Club s’est donnée pour mission, de sortir les acteurs culturels de la précarité en adoptant les bonnes pratiques. Comme l’explique son Pca, «il s’agit, de notre point de vue, de mutualiser et structurer les différents plaidoyers qui alimentent les récriminations et besoins exprimés par les acteurs de la filière musicale aux fins de les porter à l’attention des gouvernants ». Mais également, poursuit le leader associatif, «de répercuter le plus largement possible à l’attention des acteurs de la filière musicale, cette fois ci, tous les outils, dispositifs et mécanismes institutionnels mis en place pour susciter et encadrer véritablement le développement des industries culturelles et créatives».
Didier Ndengue
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