A travers cette œuvre de 12 titres présentée hier jeudi 12 septembre à Douala, le beatmaker camerounais ayant collaboré avec plusieurs grosses pointures du rap français, s’affirme désormais comme interprète professionnel.
Ce jeudi 12 septembre soir, la salle de spectacles de l’Institut français du Cameroun, antenne de Douala grouille de monde. Amis, connaissances et hommes de médias sont venus découvrir le premier album de Nassir-Kélian. Baptisé « Le cygne noir », cette livraison musicale de 12 titres (Pas sans toi, Mayday, Solo, Jamais facile, Happer, Le Costume, Ouba surf, Karaba, L’échelle de neven, Chaos, Laisse-moi te dire, La larme du cygne noir), est teintée d’afro beat et de pop rock, etc.
C’est une œuvre tirée de « la théorie du cygne noir développée par Nassim Nicolas Taleb, qui explique en fait qu’il y a certains évènements qu’on ne peut pas prévoir, peu importe son expertise. Et lorsqu’ils arrivent, redéfinissent souvent les codes d’un domaine ; et à posteriori, on arrive à expliquer comment, et pourtant on ne sait toujours pas prévoir quand ça va revenir. On appelle ça cygne noir », explique Nassir-Kélian.
Depuis quatre ans, le jeune artiste musicien de 27 ans collabore avec plusieurs grands noms du rap français notamment Gazo, Tiakola, Ninho, Dinos, Leto. Avec son mentor le producteur Flem, il travaille en 2019 sur l’album LMF du rappeur Freeze Corleone et décroche sa première certification disque d’or. Ce court et riche parcours aux côtés des artistes de renom a permis au beatmaker de se développer en tant qu’auteur compositeur.
La théorie du cygne noir y a joué un rôle essentiel. « Ça m’a inspiré dans la conception de mon projet, dans la démarche artistique que j’avais et dans le fait que je passe d’un travail de producteur, de beatmarker…à un travail d’artiste interprète ». Le cygne noir est le coup d’essai de son label Arkane production.
Elvis Kemayo
Pendant la séance d’écoute de quelques titres de son album hier à Douala, Nassir-Kélian a expliqué dans quel état d’esprit il a conçu ce projet qui reflète, selon lui, « ses inspirations originelles et son amour pour les sonorités rock ».
Si le style français est prédominant dans les titres écoutés, Nassir-Kélian fait un clin d’œil au patrimoine de la musique camerounaise en reprenant « Pas sans toi » d’Elvis Kemayo. « J’ai choisi de reprendre le son de Elvis Kemayo parce que c’est un morceau que j’écoutais quand j’étais petit et de tous ceux que j’écoutais issus de la musique camerounaise, c’est lui qui a su me toucher…. Ça s’est fait naturellement », explique le jeune artiste, par ailleurs pratiquant d’arts martiaux.
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