Élu président de l’Association des journalistes sportifs du Cameroun (AJSC) le 20 juillet 2024 à Yaoundé, René-Victoria Ekounga Wenang V présente les défis à relever et les chantiers urgents qui seront implémentés au cours de son mandat.  
René-Victoria Ekounga Wenang V : « on ne doit plus parler de journalistes hiboux et églisiens. Nous devons être neutres dans la pratique du journalisme sportif »
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René-Victoria Ekounga Wenang V : « on ne doit plus parler de journalistes hiboux et églisiens. Nous devons être neutres dans la pratique du journalisme sportif »

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Élu président de l’Association des journalistes sportifs du Cameroun (AJSC) le 20 juillet 2024 à Yaoundé, René-Victoria Ekounga Wenang V présente les défis à relever et les chantiers urgents qui seront implémentés au cours de son mandat.  

Vous êtes le nouveau président de l’AJSC. Selon vous, qu’est ce qui a motivé les membres de votre association à voter pour vous ? 

Quand nous préparions les élections, c’était d’abord sous le socle du renouveau de donner une chance à l’AJSC pour que l’association puisse être sous une onde positive, avoir une lueur d’espoir. C’est pour ça que nous avons basé notre campagne sur « donnons cette chance à l’AJSC ». Comme vous le savez, l’AJSC sort d’une dizaine d’années de lutte, de guerre, de frustration, d’incompréhension et de malentendus ; ce qui a créé beaucoup de tensions, certains membres sont même partis chercher à créer d’autres associations. Quand nous allions à Yaoundé, ce n’était pas pour les élections, certes nous étions préparés pour ça, mais nous allions pour célébrer l’AJSC pour qu’elle puisse renaître de ses cendres. Tout s’est bien passé. La présidente sortante a bien voulu se retirer pour donner cette chance à l’association d’avoir un nouveau bureau. Les délégués qui étaient avec nous ont été séduits par notre plan d’action qui mettait au centre des préoccupations l’épanouissement du journaliste sportif camerounais. Au-delà des délégués, nous avions aussi ce soutien populaire des journalistes qui voulaient aussi voir l’AJSC changer.

Sous quel signe placez-vous votre mandat ? 

Nous plaçons notre mandat sous le signe du rassemblement. Nous voulons que tout le monde se réunisse autour de l’AJSC nouveau et que les incompréhensions, les guéguerres, et autres tensions qui existaient puissent s’effacer, afin que tous, nous puissions nous retrouver autour de l’AJSC. Les anciens dirigeants, ceux qui étaient en conflits, nous devons tous nous rassembler et réunir nos efforts pour qu’on puisse mener l’AJSC vers le salut qui lui convient. Il faut d’abord rassembler avant de commencer à implémenter le plan d’action qui met au centre, l’épanouissement du journaliste sportif camerounais.

Quels sont les chantiers urgents sur lesquels le nouveau bureau exécutif de l’AJSC compte-t-il se pencher après cette brillante élection ? 

Nous avons plusieurs chantiers, mais le plus urgent c’est le rassemblement. Après, on mettra sur pied le chantier de la formation. Vous savez, le métier de journaliste sportif est comme tous les autres métiers à travers le monde qui sont envahis à l’ère du numérique par des personnes qui ne sont pas habilitées. Notre premier défi sera de former ceux qui veulent bien faire partie des journalistes sportifs camerounais, de recycler les anciens chantiers. Le deuxième chantier sera de mettre sur pied une mutuelle de santé, comme c’était élaboré dans notre programme que tous les journalistes sportifs camerounais puissent être couverts. Par la suite, on pourra développer des partenariats sains avec des institutions nationales et internationales. Il ne faut plus que l’on parle de journalistes « hiboux » ou « églisiens » ; tous, nous devons être neutres dans la pratique du journalisme sportif. Il y a également un autre chantier qui consistera à réveiller le tournoi inter-médias que l’AJSC organisait à l’époque, et puis AJSC Awards. Notre ambition personnelle dans trois, quatre ans, c’est d’avoir une maison de la presse sportive camerounaise.

On a l’impression que les membres de l’AJSC ne s’intéressent qu’au football alors qu’il existe plusieurs disciplines sportives dans notre pays. Comment le nouveau bureau exécutif compte-t-il combler cet écart pour que les autres acteurs ne se sentent pas moins importants que les footballeurs ? 

C’est vrai que ça existe dans tout le monde entier mais, notre plan d’action qui consistera à faire des formations trimestrielles à travers le territoire national, va nous aider à essayer de combler cet écart parce qu’on aura des formations spécialisées. On peut solliciter par exemple la Fédération camerounaise de Rugby pour enseigner à nos membres de nouvelles pratiques, de nouvelles règles de Rugby. On pourra le faire dans plusieurs disciplines sportives. Tout ça va passer par des formations et des séminaires autour de ces disciplines sportives-là et ce sera implémenté dès le mois d’’octobre où on aura notre première formation. Ces formations s’étendront sur tout le territoire national, ça ne sera pas uniquement Douala et Yaoundé. Nous irons partout où c’est nécessaire pour que les journalistes sportifs se sentent bien.

Propos recueillis par Francine Atangana

 

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