Après le Directeur du cabinet civil de la présidence de la République, le cabinet de lobbying a saisi le ministère des Relations extérieures qui a accusé réception.
Au nom de la souveraineté du Cameroun, Christian Ngnize et son équipe sont mobilisés pour faire capoter une éventuelle mission économique de Nicolas Sarkozy à Yaoundé. Reconverti en avocat d’affaires et conférencier international, l’ancien président français aurait l’intention de séjourner au Cameroun dans le cadre d’une opération de charme en faveur des entreprises françaises. Le cabinet de lobbying Intermède s’y oppose avec la dernière énergie. Non pas à cause des crimes de guerre de l’ex-président français en Afrique (Libye, Côte d’Ivoire,…), mais à cause du refus des autorités françaises de délivrer des visas d’entrée en France à une délégation d’experts que le cabinet Intermède devait conduire en 2018 pour présenter à la diaspora camerounaise de France et d’Europe les opportunités d’affaires qu’offre le Cameroun.
Après avoir saisi par correspondance le Directeur du cabinet civil de la présidence de la République, Samuel Mvondo Ayolo, le patron d’Intermède a également écrit au ministère des Relations extérieures pour exprimer son « opposition à la délivrance des visas d’entrée au Cameroun à l’Ex-président français Nicolas Sarkozy et sa suite ». Le ministre délégué aux Relations extérieures, Félix Mbayu a répondu à la correspondance du directeur général du cabinet le 12 septembre 2024. Dans cette lettre consultée par La Plume de l’Aigle, le ministre délégué rassure le lobbyiste que sa requête « fait l’objet d’un examen de la part de mes services compétents ». « La suite y réservée vous sera communiquée dès que possible », promet le ministre délégué.
Dans le même ordre d’idée, le géostratège camerounais Eric Pépin Bikaï dénonce le comportement des autorités françaises vis-à-vis du cabinet Intermède en 2018. Pour lui, la diplomatie camerounaise devrait répliquer pour renverser le rapport de force, en mettant un accent sur la réciprocité dans l’échange des intelligences entre les nations : « Je pense que cette sonnette d’alarme que nous tirons permettra forcément une prise de conscience afin qu’un refus catégorique soit accordé à Nicolas Sarkozy ».
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