Le Collectif des Docteurs/Ph.D Chômeurs Indignés du Cameroun (CDPCIC) a décidé de passer à l’action le 20 février 2025 à travers une marche pacifique pour dénoncer des pratiques qu’ils jugent injustes et discriminatoires.
Une onde de choc parcourt la communauté académique camerounaise, suite à la récente publication des résultats de la deuxième phase du recrutement spécial des enseignants assistants dans les nouvelles universités d’État notamment Garoua, Bertoua et Ebolowa.
Dans une lettre adressée au Préfet du département du Mfoundi, les membres du collectif, regroupés autour de 80 signatures, expriment leur indignation face aux incohérences observées dans les résultats publiés. Selon eux, il existe une inadéquation flagrante entre le profil des candidats retenus et les postes ouverts, laissant présager des manœuvres de favoritisme et un véritable « bafouement » du mérite.
La lettre signée ce 12 février souligne également que le choix de recruter des fonctionnaires déjà en poste, au détriment des Docteurs chômeurs, contredit les directives du chef de l’État qui prônent un recrutement exclusif des docteurs sans emploi. De même, le collectif s’interroge sur la légitimité de certains recrutements, notamment ceux réalisés au profit de candidats dont les thèses ont été soutenues récemment, alors que des docteurs expérimentés, souvent âgés et formateurs depuis plusieurs années, sont laissés pour compte.
Cette situation a suscité une vive réaction parmi les membres du collectif qui voient dans cette décision une opportunité manquée d’intégrer des professionnels aguerris dans le système éducatif camerounais. Ils dénoncent également la disparition inexplicable de plusieurs postes ouverts dans certaines filières, alors que des candidats qualifiés avaient postulé.
Le CDPCIC appelle ainsi à une réévaluation des résultats du recrutement et exige l’élaboration d’une liste additive pour permettre à tous les docteurs chômeurs d’accéder à ces opportunités. La marche pacifique prévue le 20 février prochain vise à attirer l’attention des autorités compétentes et du grand public sur ces préoccupations légitimes.
Dans un contexte où le chômage des diplômés reste un enjeu majeur, les Docteurs Chômeurs Indignés du Cameroun espèrent que leur action sera entendue et que justice sera rendue, afin que le système éducatif camerounais puisse bénéficier pleinement des compétences et l’expertise de ses Dr.
Il est donc impératif que les décisions de recrutement soient justes, transparentes et fondées sur le mérite.
La mobilisation est lancée. Les Docteurs Chômeurs attendent désormais une réponse concrète de la part des autorités, tout en espérant que leur combat pour l’équité et la justice ne sera pas vain.
Olivera Djenson Ngwete
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