Prix littéraire Osù : Eclosion récompense les lauréats de la première édition

La cérémonie de remise des prix aux principaux récipiendaires a eu lieu le 17 février dernier à Yaoundé. Les vainqueurs bénéficient de l’édition gratuite de leurs ouvrages ainsi qu’une prime de 200.000 FCFA chacun.   

La première édition du prix littéraire Osù a tenu la promesse des fleurs. Au total, 5 jeunes ont été récompensés dans trois catégories différentes. David Mvomo Odoumou remporte le prix de la catégorie Théâtre avec son titre « On a volé Dieu » ; William Tima, celui de la catégorie Poésie avec le titre « L’enfance effacée »  et enfin, Arthur Bilounga remporte le 1^er prix best de la catégorie Roman  avec le titre « Le Bozayeur » ; il est suivi de Léopold Gody et de Joceline Ebanga, respectivement 2^ème et 3^ème de la catégorie Roman.

Pour Christelle Noah, la Directrice générale de la maison d’édition Eclosion, il est question d’encourager la lecture et l’écriture. « Les jeunes ont plusieurs manuscrits dans leurs tiroirs mais ils ne peuvent pas éditer parce qu’ils n’ont pas toujours les moyens ». Avec Osù, a-t-elle ajouté, « nous donnons l’opportunité aux jeunes auteurs d’être édités gratuitement et de gagner en plus une prime ». Une ambition et une générosité à saluer comme l’a si bien indiqué le Pr Charles Binan Bikoï, parrain scientifique de cette première édition du prix littéraire Osù. Le Secrétaire exécutif du Centre international de recherche et de documentation sur les traditions et les langues africaines (Cerdotola) affirme que cette initiative est destinée à encourager les vocations des cultures et à galvaniser le désir de publier chez les jeunes auteurs Camerounais.

Faire éclore des jeunes créateurs

De l’avis du Pr Eric Mathias Owona Nguini, président du jury Théâtre, Eclosion va à la rencontre des jeunes créateurs pour leur permettre d’éclore. Le Directeur général de la Cnps, Olivier Mekulu Mvondo révèle que la plupart des candidats à ce concours avaient « une écriture très chatoyante et les récompenses qui leurs sont accordées sont largement méritées ». Toutefois, il souhaiterait que les jeunes écrivains apprennent à connaitre l’histoire de l’Afrique et à faire une littérature ancrée dans les traditions, dans la vie africaine. « La littérature doit refléter les sonorités, les odeurs, les passions de la vie, l’anthropologie, la culture des Africains », a-t-il souligné.

Pour les lauréats c’est un sentiment de satisfaction, de gratitude et de reconnaissance à l’endroit de la promotrice des éditions Eclosion pour cette belle initiative.  Vivement la deuxième édition !

Francine Atangana