By L’actualité autour du football éloigne les Camerounais de l’échéance électorale de l’année prochaine.
Joshua Osih, Cabral Libii, Serge Espoir Matomba et Maurice Kamto semblent avoir disparu des radars. Et pourtant, il ne se passe pas une seule semaine sans que ces opposants au président Paul Biya ne soient en précampagne. Aux dernières nouvelles, le président national du Social democratic front (SDF), Joshua Osih serait en Occident pour faire les yeux doux à ses compatriotes vivant de ce côté. Ici sur place, le président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), Cabral Libii poursuit la séance de dédicace de son livre « Ce que j’ai vu », tout en dénonçant les failles du système sur les réseaux sociaux. Serge Espoir Matomba quant à lui, a entamé une série d’activités visant à remobiliser les militants du Peuple uni pour la rénovation sociale (PURS) sur l’ensemble du triangle national. Le premier secrétaire de ce parti est également sur le front des inscriptions sur les listes électorales. Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), le professeur Maurice Kamto défend toujours les droits de l’homme et la liberté d’expression. Chaque semaine, il publie une pensée sur les réseaux sociaux.
Pendant ce temps, les cadres du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) sillonnent toutes les régions du pays pour projeter un film documentaire à la gloire de leur champion, Paul Biya.
Ceux qui ne sont pas de cette mouvance politique alimentent ou subissent le bras-de-fer entre le ministre des Sports Narcisse Mouelle Kombi et le président de la Fédération camerounaise de football, Samuel Eto’o. Tous proches de Paul Biya, ces deux cristallisent l’attention. Ils ont pris les médias, les réseaux sociaux et l’opinion publique en otage. Ce qui rend inaudible l’actualité relative à l’élection présidentielle de 2025.
L’opinion publique s’est renfermée sur la question de savoir qui est le véritable patron du football camerounais; au lieu de s’interroger sur l’avenir tout entier du pays. Ce qui inclut de facto le football en lieu même. Stratégie du parti au pouvoir ou réelle crise ? L’avenir nous le dira.
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