Tous les domaines sont minés. Les neufs postulants le savent très bien. Pour remettre ce pays sur les rails, les discours pompeux juste pour plaire ne suffisent pas. Il faut détruire plusieurs symboles entretenus par les loges. C’est dur à accepter, mais c’est le seul moyen pour arriver à la prospérité. Je me suis réveillé ce matin avec un bouquin de Charles Ateba Eyene. Je partage quelques extraits de ce riche ouvrage dans cette série d’articles que je vous propose.
Depuis ce matin, je suis en train de lire « Le Cameroun sous la dictature des loges, des sectes, du magico-anal et des réseaux mafieux », d’Ateba Eyene. Ce bouquin reste d’actualité, même si son auteur nous a quittés depuis quelques années déjà. En le parcourant donc, j’arrive à la conclusion selon laquelle le candidat qui remportera la présidentielle du 07 octobre prochain, s’il veut réellement que le pays bouge, devra impérativement, s’attaquer à « ces maux qui se sont dangereusement enracinés dans notre société et l’empêchent de décoller ». Ces maux, ce sont les organisations sécrètes qui plombent le développement de notre cher Cameroun.
A en croire l’auteur, le pays avance à pas de tortue, parce que la nomenklatura des « dieux » des ténèbres tripatouille, conspire et complote. Elle tue l’enthousiasme chez ceux qui veulent oser innover. Elle tue également la saine émulation au plan global. Or, souligne l’universitaire, « ce n’est pas l’occultisme, les croyances en Satan et aux démons qui ont rendu la Chine, l’Inde, le Brésil ou l’Afrique du Sud émergents ».
Qu’on le veuille ou pas, les sectes maléfiques sont la cause de nos malheurs. Dans cet ouvrage que je recommande à ceux qui ne l’ont pas encore lu, l’auteur nous rappelle que le diable est à la mode au Cameroun. Il danse sur ses talons dans toutes les administrations. Ateba Eyene cite les principaux corps qui sont touchés par ces réseaux. Notamment les impôts et la douane, l’armée et la police, l’école, la politique, le sport, la culture et la justice. Les églises ne sont pas en reste.
Concernant par exemple les impôts, je pense que le candidat Joshua Osih du SDF a vu juste quand il dit qu’il va fermer l’Enam, s’il est élu. C’est pour l’intérêt supérieur du peuple camerounais. Dans ce chapitre justement, Ateba Eyene faisait déjà savoir que le personnel des impôts est formé à l’Enam, « une école qui est aujourd’hui un fardeau pour le pays ». Et d’argumenter : « c’est dès l’entrée à l’école que commencent les tripatouillages, car être contrôleur ou inspecteur des Impôts, est une garantie contre la pauvreté. Les parents sont prêts à tout pour y placer leurs rejetons. Les candidats orphelins signent des pactes même avec le diable pour arriver », conclut-il.
Didier Ndengue
Cet article a été publié pour la première fois par La Plume de l’Aigle le 29 août 2018
Comments