Ils dénoncent les irrégularités qui entachent le processus électoral de l’Ordre national des médecins du Cameroun.
Ce vendredi 6 janvier 2023 les docteurs Rodolphe Fonkoua, Roger Kamta, Mankolo Olga Bassong, Jean Berthelot et Theodat Mangat, tous candidats à la présidence de l’Ordre national des médecins du Cameroun (ONMC) ont boycotté l’opération de toilettage et de validation de la liste élective tenue à Yaoundé sous la présidence du ministre de la Santé publique ,Dr Manaouda Malachie. Ils estiment que les personnes invitées par le patron de la santé publique à cette rencontre ne jouissent d’aucune légitimité. «Quand on dit toilettage de la liste électorale, de quelle liste électorale s’agit – il ? Est–ce que c’est la liste donnée par le conseil sortant de l’Ordre ou celle fabriquée par le ministre qui n’a aucune base juridique ? Si le conseil sortant avait été invité par la tutelle pour toiletter les listes, on aurait compris parce que c’est eux qui ont la légalité de le faire. Ils disposent des éléments justificatifs des paiements de cotisations pas les candidats. Donc nous n’allons pas cautionner quelque chose qui est illégale alors que chaque fois nous avons mis la loi en avant», déclare Dr Roger Kamta.
Indigné, le collectif dénonce la violation des textes qui encadrent le processus électoral à la tête de l’ONMC. Il s’agit entre autres de «l’amputation de l’article du code de déontologie sorti de l’Assemblée générale extraordinaire du 13 mai 2022, qui dispose que pour être candidat à la présidence de l’Ordre, il faut avoir été membre d’un conseil de l’ordre. La caducité de l’arrêté 5816 du 21 juin 2022 du Minsanté du fait d’un retard dans sa publication au–delà du 30 e jour violant ainsi les dispositions de l’article 38 de la loi 90- 36 du 10 août 1990 et de l’article 5 du décret d’application N 92- 265 du 22 juillet 1992, l‘absence d’un contrôle effectif des pièces justificatives par les scrutateurs des candidats : 2 scrutateurs pour une vingtaine de postes d’enrôlement, des non médecins enrôlés par dizaines», relève Dr Rodolphe Fonkoua.
A en croire les cinq candidats, si les griefs soulevés ne sont pas prises en compte, il serait difficile d’organiser les élections le 18 janvier 2023. Pour vider ce contentieux pré-électoral, le Dr Rodolphe Fonkoua propose des solutions qui se déclinent en 4 points: «Faire convoquer tous les membres du conseil sortant et le commissaire aux comptes pour établir le fichier électoral sur la seule base du respect des textes et des justificatifs des payements des cotisations éventuellement en présence des candidats; la mise à la disposition du Minsanté du fichier électoral cosigné par tous les anciens conseillers et le commissaire aux comptes, réévaluer les candidatures en respectant les textes; et la publication du fichier électoral en respectant les délais prévus par la loi».
Ruffine Moguem
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