L’ancien secrétaire général de la présidence nous a quittés le 15 janvier 2025, à 81 ans. Le secrétaire national à la communication du Front pour le changement du Cameroun (FCC) rend un hommage mérité à ce haut commis de l’État dans le texte ci-dessous.
Terrible !
J’apprends à l’instant le décès du ministre David Abouem À Tchoyi. Non, non et non. Quelle perte !
La dernière fois qu’on s’est vus c’était lors du Grand dialogue national en octobre 2019.
Il m’avait dit, je cite : « tu as tellement réclamé un dialogue. Le Président de la République a accédé à ta demande insistante sur les plateaux de télévision en organisant cette fois-ci un Grand dialogue national ». Et je lui ai rétorqué : « M. le Ministre, j’ai également précisé au cours de mes sorties qu’on ne délègue pas la fonction présidentielle en période de crise ». Il a souri. On avait également échangé sur la face cachée de l’Histoire politique du Cameroun. La fameuse commission mise sur pied par le président Ahmadou Ahidjo (dont il était le rapporteur et le président Paul Biya, à l’époque pas encore PR, en était le président). La commission mise sur pied avait pour mission d’aller rencontrer les forces vives du nord-ouest et du sud-ouest pour recueillir les motifs de leur mécontentement par rapport à la marche de la République unie du Cameroun anciennement appelé République fédérale du Cameroun après la Conférence de Foumban d’octobre 1961. Je lui avais demandé s’il avait mentionné dans son rapport tout ce qui avait été dit par ces forces vives qui avaient rappelé le gentlemen agreement non écrit dans la Constitution fédérale à savoir la rotation du pouvoir entre francophones et anglophones, il m’a dit OUI. Il faut rappeler qu’on ne pouvait pas inscrire cette disposition dans la Constitution fédérale à partir du moment où la Constitution fédérale indiquait que tous les Camerounais naissent égaux en droits et en devoirs). Quand je lui ai demandé si son rapport avait été fidèlement transmis au président Ahidjo, il m’a dit qu’il avait fait son job de rapporteur de ladite commission. C’était tout dire.
Il aurait pu être un acteur extrêmement important et stabilisateur du Grand Soir qui s’annonce extrêmement rude voire violent et brutal, si rien n’est fait dans l’urgence.
Une bibliothèque nationale s’en est allée.
Un homme de qualité et d’exception.
Un homme de tempérance et de pondération.
Un Homme d’État.
Rip M. le Ministre.
Jean Robert WAFO
Secrétaire national à la communication du Front pour le changement du Cameroun (FCC).
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