Sous la supervision de la fondation Friedrich Ebert Stiftung, le Syndicat national des travailleurs et travailleuses domestiques, professionnels (Snatdpro) a organisé le 13 juin 2024 à Yaoundé, un atelier pour présenter la convention 189 de l’Organisation internationale du travail (OIT) et la nécessité de la ratifier pour protéger les travailleurs domestiques au Cameroun. L’objectif était de montrer au gouvernement et aux décideurs l’importance de la ratification de cette loi et la nécessité de professionnaliser le secteur.
Personnels domestiques : plaidoyer pour l’adoption d’un cadre légal garant d’une meilleure protection des travailleurs au Cameroun
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Personnels domestiques : plaidoyer pour l’adoption d’un cadre légal garant d’une meilleure protection des travailleurs au Cameroun

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Sous la supervision de la fondation Friedrich Ebert Stiftung, le Syndicat national des travailleurs et travailleuses domestiques, professionnels (Snatdpro) a organisé le 13 juin 2024 à Yaoundé, un atelier pour présenter la convention 189 de l’Organisation internationale du travail (OIT) et la nécessité de la ratifier pour protéger les travailleurs domestiques au Cameroun. L’objectif était de montrer au gouvernement et aux décideurs l’importance de la ratification de cette loi et la nécessité de professionnaliser le secteur.

La question de la main d’œuvre domestique est devenue un enjeu capital qui impacte le développement d’un pays. Au Cameroun, le travail domestique implique encore sous contrat verbal entre un employeur et le travailleur domestique, l’identification de certaines tâches que ce dernier devra effectuer au sein de la maison. Au regard de certains témoignages et des réalités observées sur le terrain, cette pratique  contient à moyen et long terme, des abus et violations des droits du travailleur. D’après le Syndicat national des travailleurs et travailleuses domestiques, professionnels (Snatdpro), il est primordial que de nombreux textes et conventions qui encadrent le métier puissent être ratifiés pour professionnaliser ce secteur qui présente encore de nombreuses failles bien que certains efforts aient déjà été consentis pour améliorer le travail des personnels domestiques.

Selon Claudine Mboudou Mballa, présidente-fondatrice du Snatdpro,  les travailleurs et travailleuses font face à de nombreux problèmes tels que la privation de liberté et la marginalisation. « Beaucoup d’employeurs refusent que leurs employés de maison adhèrent à notre syndicat parce qu’ils pensent que nous allons leur ouvrir les yeux concernant leurs droits en tant que personnel domestique et ils vont se révolter vis-à-vis de leurs employeurs ». Et d’ajouter : « lorsque nous organisons un travail comme celui-ci, c’est d’abord la valorisation du travailleur domestique qui est déjà capable de prendre en main son avenir et de se rapprocher du gouvernement pour interpeller et proposer des voies et moyens pour leur protection. D’où la nécessité de la ratification de la convention 189 », a-t-elle déclaré

Ce que dit la convention 189

La convention 189 résume l’obligation pour chaque Etat membre de l’OIT (Organisation internationale du travail), de ratifier cette convention au niveau de son pays. On y retrouve également les conditions de travail des travailleurs domestiques, la protection sociale et tout ce qui y va pour l’épanouissement d’un employé. A côté de cette convention, il y a la recommandation 201 de l’OIT qui va dans les détails. Elle recommande à chaque Etat de mettre des programmes sur pied pour la formation professionnelle des travailleurs domestiques et aussi d’encadrer les agences privées qui s’installent dans chaque pays pour faire la mise à disposition des employés de maison. Ça renvoie au meilleur encadrement des personnels domestiques dans chaque Etat.

Pour Nina Nietzerg, Représentante résidente de la fondation Friedrich Ebert Stiftung au Cameroun, l’initiative du syndicat est louable. « Nous sommes contents qu’il y ait un syndicat des travailleurs domestiques au Cameroun. Il faut un syndicat fort pour créer un cadre légal de défense des droits des travailleurs. Au Cameroun depuis plusieurs années, nous nous concentrons sur les travailleurs et travailleuses domestiques. Nous avons constaté qu’il y a beaucoup de progrès mais également des défis à relever dans ce secteur. Y’en a qui travaillent sans contrat, qui font des heures supplémentaires impayés, qui sont confrontés à des abus et à de très mauvaises conditions de travail. C’est un phénomène mondial, ça existe dans les familles camerounaises, ça existe également dans des familles expatriées qui vivent ici au Cameroun », s’est-elle offusquée.

Sensibiliser et vulgariser la convention 189

Nathalie Nguemba, Inspectrice générale et représentante du ministre de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff) à cette séance de travail a rassuré les personnels domestiques quant à la transmission du plaidoyer à qui de droit, ainsi que la sensibilisation et le fait de porter le plaidoyer pour que cette convention soit ratifiée par le Cameroun et que les travailleurs domestiques puissent jouir de leurs droits.

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