La pro du fil a joué avec les émotions des Camerounais dans la capitale économique hier mardi 21 mai 2024, lors de son spectacle « respire ».
Johanne Humblet éblouit les habitants de Douala
A la UneCamerounCultureSport

Perchée sur un fil placé à 25 m de haut, la ‘’sorcière’’ Johanne Humblet éblouit Douala  

0

La pro du fil a joué avec les émotions des Camerounais dans la capitale économique hier mardi 21 mai 2024, lors de son spectacle « respire ».

Il est 19h20 mn ce mardi 21 mai 2024, à la rue de la joie de Bali, à Douala 1er. Johanne Humblet, la « sorcière sur le fil », comme on la surnomme affectueusement au Cameroun, fait son apparition dans les airs. Telle une sorcière sur un balaie volant, elle arbore une sorte de manteau jaune semblable à celui du « Petit chaperon rouge ». Debout sur son fil et le regard droit devant elle, celle qui cumule une trentaine d’années d’expérience dans le fil, marche en tenant un balancier (long bâton utilisé par les danseurs de corde pour maintenir l’équilibre) entre ses mains. Après une longue marche sur l’instrument qu’elle maîtrise le mieux, la funambule enlève son manteau et le laisse tomber par-dessus-bord. Applaudissements du public venu assister au spectacle.

Se laissant entraîner par le rythme rock’n’roll, elle commence ses acrobaties. Elle marche, courre, tourne et joue à la guitare avec le fil sur lequel elle se déplace. Il est fixé à 25 m de haut du sol. Les regards du public venu de part et d’autre de la ville de Douala, sont rivés vers le ciel et les caméras de leurs téléphones en marche pour immortaliser chacun de ses mouvements.

Elle fait battre les cœurs

Amoureuse des risques calculés, Johanne Humblet suspend ses pieds sur son fil, laisse sa tête et ses bras pendre vers le sol et se bascule en souriant de la gauche vers la droite, jouant ainsi avec les émotions du public en panique. « Aaaaaaah, qu’est-ce qu’elle fait ? » ; « Elle va tomber mon Dieu » ; « Le fil-là ne va pas se couper ? ».

Hélas, non ! Elle est toujours en l’air et continue de faire son show. « Incroyable ! », « Waouh ! Ce n’est pas vrai ça !» ; « Comment elle arrive à faire ça ? Ça c’est de la pure magie » ; « Non mais, elle est vraiment forte cette femme. Ma prochaine copine doit faire ça ou rien », entend-on dans la foule qui savoure avec beaucoup d’admiration et la boule dans le ventre, la prestation de la directrice artistique de la compagnie « Les filles du renard pâle ».

Initiation

Durant le spectacle, les enfants du quartier Bali, ont eu l’opportunité d’apprendre le métier sur un fil d’environ 11 m de long posé par terre. Une séance d’initiation qui a suscité des passions chez certains. « Aujourd’hui c’était ma première fois de marcher sur un fil. J’ai eu un peu peur au départ mais après j’ai vu que c’était bien et je vois que c’est ce que je vais peut-être faire quand je vais grandir », confie toute souriante, Danielle Dipita, 12 ans.

Le projet « respire », compte s’étendre au-delà de la ville de Douala. «Le 27 mai, nous serons à Yaoundé pour poursuivre l’aventure, toujours en termes de spectacle et de formation. Et je pense aussi qu’après Yaoundé, on va aller à Garoua pour clôturer la tournée nationale qui concernait ces trois villes du Cameroun », fait savoir Thierry Bondo, l’un des formateurs du fil côté camerounais.

 

 

Chiffre du jour : au Cameroun, 3 548 083 femmes sont inscrites sur le fichier électoral

Previous article

Sous la houlette du SDF, les progressistes d’une quinzaine de pays d’Afrique se réunissent à Douala

Next article

You may also like

Comments

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *