By Je ne prétends pas connaître l’homme. Mais le peu que j’apprends de lui me conforte dans ma position : Paul Biya est l’un des gardiens du temple du savoir en Afrique. La preuve, pendant qu’il plaide la cause de notre continent à Washington DC, à Douala au Cameroun, les héritiers du panafricanisme lessivent les ennemis de la renaissance africaine depuis le week-end dernier. La semaine panafricaine organisée par l’association African Revival réunit la crème de la nouvelle pensée africaine dans la capitale économique camerounaise jusqu’au 16 décembre 2022.
C’est le deuxième rendez-vous du genre en l’espace d’un mois dans le pays de Paul Biya, après la Conférence internationale de Yaoundé sur la « nouvelle pensée africaine » organisée par le Centre international de recherche et de documentation sur les traditions et les langues Africaines (Cerdotola).
Certains reprochent aux panafricanistes de ne pas critiquer le dirigeant camerounais comme ils le font régulièrement avec les autres présidents du continent qu’ils présentent comme des marionnettes.
Entre nous, lorsque vous écoutez les interventions de Paul Biya à Washington DC, dans le cadre du deuxième sommet Afrique-Etats-Unis, vous avez l’impression qu’il fait dans la langue de bois pour caresser l’Occident dans le sens du poil ? Quand il parle par exemple de la coopération dans le domaine spatial qui, selon lui, est un impératif, vous avez l’impression que sa sortie a été dictée ? Pour Paul Biya qui prend très au sérieux son rôle d’éclaireur, cette coopération s’accompagne d’opportunités économiques et sociales inédites.
Le chef de l’Etat a invité ceux qui se disent amis de l’Afrique, à penser à une nouvelle forme de financements qui va faire disparaître « l’aide au développement » et contribuer significativement au développement du continent.
Pour ceux qui ne s’en souviennent plus, je rappelle que Paul Biya est l’un des premiers à revendiquer une place pour l’Afrique dans les hautes instances internationales ou la refondation pure et simple des institutions comme l’Organisation des Nations Unies, le Conseil de sécurité, le FMI, la Banque mondiale, etc. Il le fait de manière subtile.
Didier Ndengue
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