Notre vraie histoire, écrite par nos historiens, nos héros, nos victoires, nos richesses, notre vision du monde avec nos jumelles, nos langues,…autant de cours qui devraient être enseignés dans nos écoles pour remplacer le disque colonial qui nous force à croire que l’enseignement chez nous, est une histoire réservée aux « sous-hommes ».
OTS : chers enseignants, cette semaine, montez d’un cran dans les revendications pour le Cameroun
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OTS : chers enseignants, cette semaine, montez d’un cran dans les revendications pour le Cameroun

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Les enseignants camerounais passent à la caisse. Plusieurs dossiers d’intégration sont en train d’être traités. L’école va reprendre son cours normal. C’est notre vœu à tous. Parce que chaque ouvrier mérite son salaire. Et nul n’a le droit d’exiger un pourcentage dans le salaire de son prochain.

Toutefois, si le mouvement s’arrête après la résolution des revendications soulevées par les enseignants camerounais, il y aura, à mon humble avis, comme un goût d’inachevé. Les « seigneurs » de la craie devraient pousser le bouchon un peu plus loin. En touchant au système éducatif. La question devrait être épluchée avec la plus grande lucidité.

Un monde des souverainistes

En cette période où les dirigeants du monde sont en quête de souveraineté avec le soutien de leurs peuples, je pense qu’il est grand temps de revoir le disque qui forge nos cerveaux depuis des décennies. Il faut déjà songer à le décoloniser, le nationaliser et le panafricaniser. Je suis personnellement pour un système éducatif calqué sur la vision du Cameroun de Ruben Um Nyobe. De la crèche à la Fac.

Il y a moins de deux ans, je reçois un mail d’une maison d’édition basée en France. Mon interlocutrice demande mon autorisation pour utiliser une image du journal en ligne La Plume de l’Aigle,  pour illustrer une leçon dans un livre du primaire destiné au Cameroun.

Ma joie aurait été immense si le mail provenait d’un compatriote basé dans l’une des dix régions de «l’Afrique en miniature». Ce qui permettrait de valoriser notre savoir-faire et de renflouer les caisses de nos maisons d’édition et imprimeries. Ce qui permettrait également de garder un esprit souverainiste dans les livres scolaires.

Parce que, comme nous le savons tous, chaque œuvre a un esprit et une âme. Et les âmes et esprits, remplis de contre-valeurs, forgés à des milliers de kilomètres, ne nous seront pas très bénéfiques. Ils sont mêmes souvent à l’origine de la dépravation des mœurs dans notre société. Qui se souvient encore de la leçon contre-nature contenue dans un livre de science dans notre pays ?

Changer de disque

Les enseignants et tous ceux chargés de penser notre système éducatif doivent saisir la perche pour pousser le débat un peu plus loin pour notre grand bien.

Notre vraie histoire, écrite par nos historiens, nos héros, nos victoires, nos richesses, notre vision du monde avec nos jumelles, nos langues,…autant de cours qui devraient être enseignés dans nos écoles pour remplacer le disque colonial qui nous force à croire que l’enseignement chez nous, est une histoire réservée aux « sous-hommes ». Que celui qui n’approfondit pas ses études à l’étranger, est condamné à l’échec. Et si les étudiants étrangers (Occidentaux) commençaient déjà à poursuivre leurs études ici au Cameroun ?

Didier Ndengue   

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