Leopold Chendjou, journaliste
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Opinion : et si l’Afrique se levait par l’Ouest ? Par Léopold Chendjou, journaliste

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Le Niger tient avec réussite tête à la France appuyée par certains pays à l’instar de la Côte d’Ivoire, le Nigeria, le Bénin… Les menaces et autres ultimatums ont glissé sur la junte militaire installée au palais présidentiel comme l’eau sur les plumes d’un oiseau. Le Président  Tinubu du Nigeria a essuyé son premier revers de chef d’État avec le cinglant refus du Sénat de valider le déploiement des militaires Nigérians au Niger. La France est devenue subitement plus conciliante, moins arrogante et paternaliste comme lors des premières heures du coup d’Etat.  Les États-Unis disent préférer une solution politique à cette crise au lieu de l’option militaire envisagée.

En réalité, ces grandes puissances ont compris que « les temps changent ». L’époque de l’Afrique dont le sort était discuté hors du continent, par les non africains pour les africains est révolue. La preuve: Le Mali, le Burkina Faso, la Guinée, ne sont pas passés par quatre chemins pour dire qu’ils seront partis en cas d’usage de la force militaire. Ces 03 États dont la superficie représente une bonne partie de l’Afrique démontrent depuis quelques années que l’on peut se passer de cet Occident ou cette « communauté internationale » sangsue, criminelle, manipulatrice, intéressée. La Guinée, le Burkina, le Mali, le Niger ont enfin compris que ces occidentaux n’étaient que des pêcheurs en eau trouble. L’instabilité, l’insécurité dans le Sahel font l’affaire de ces pays. Ils exploitent allègrement l’or, l’uranium, le pétrole, le cobalt et autres. Le capitaine Ibrahim Traoré au Burkina, Mamadou Doumbouya en Guinée, Assimi Goita au Mali, Tiani au Niger disent à raison  ne pas comprendre que malgré la présence militaire américaine, française, allemande, britannique, italienne sur le terrain au Sahel, cette zone soit toujours le sanctuaire des djihadistes.  Qui arment finalement ces criminels ? La France, les États Unis, et autres n’ont-ils pas des moyens logistiques pour localiser les campements terroristes pour en finir une fois pour toute? Kidal, région malienne fut interdite d’accès à l’armée malienne par la France au contraire des multiples groupes terroristes qui s’y pavanaient tranquillement et installaient même leur administration. Au Niger, Mohamed Bazoum a démoralisé sa propre armée en déclarant qu’elle était incapable de remporter la victoire devant les terroristes.

Les jeunes militaires qui ont pris le pouvoir dans ce pays, ont vite compris que la libération de l’Afrique passe par ce refus assumé de se plier aux exigences machiavéliques de cette « communauté internationale ». L’Afrique est riche, très riche d’ailleurs. Le paradoxe est cinglant : une Afrique très riche, des Africains très pauvres. Des Africains dont les cadavres trouvent sépulture dans le désert tunisien, algérien, libyen, morts sur le chemin de l’Eldorado européen.

Avec le Niger, le Burkina, le Mali, la Guinée, l’espoir renaît. Sankara, Kadhafi, Lumumba, pour ne citer que ceux-là ont été tués parce qu’ils avaient voulu dire à l’humanité que l’Afrique, notre Afrique ne mérite pas cet asservissement. Elle ne mérite non plus l’étiquette de  » continent maudit ».

Le contentieux colonial n’est pas toujours vidé, encore moins celui de l’esclavage.

Mais passons avec cette génération de jeunes, rebelles aux injonctions et diktats de la « communauté internationale », dociles aux aspirations légitimes du bonheur de leur population, LE RÉVEIL DE L’AFRIQUE PARTIRA DE L’OUEST. Nous y croyons, nous le soutenons, et nous y contribuerons.

Par Léopold Chendjou, Journaliste

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