Les élections terminées aux USA, il est, me semble-t-il, important de tirer les leçons partout dans le monde.
Je vois des Africains jubiler au point où un homme politique camerounais déclare que le monde est débarrassé d’un « fou » : quand est ce que les Africains se « débarrasseront » de cette émotion puérile ?
Plus choquant est d’entendre certains compatriotes affirmer, avec fierté, avoir cotisé des « beaux dollars » en faveur des campagnes de milliardaires comme Obama hier, Biden aujourd’hui, alors que cet argent aurait été plus utile pour leur pays où il manque de tout.
Je rappelle qu’il y a 4 années, j’ai eu le même débat ici avec ma cousine Raïssa Nlep et sa « complice » Joelle Fopoussi, qui font paroles d’évangiles les thèses des médias et lobbies Occidentaux avec le même enthousiasme que des élèves d’une stricte école coranique.
Les Américains votent pour une personne à même de défendre le mieux possible leurs intérêts ; pas ceux des autres pays notamment Africains. Je réaffirme que dans les conditions d’il y a quatre ans et aujourd’hui encore, si j’étais américain, j’aurai voté pour Trump.
Y-a-t-il une différence entre Bush, Obama et Trump ?
J’en appelle aux experts : quelle est la différence entre les politiques appliquées par les trois derniers présidents des USA en Afrique et dans le monde ?
Pour de très nombreux Africains, le président Obama a été le meilleur : mais quand on leur demande en quoi, ils se contentent de rappeler qu’il est noir ; qu’il est beau et élégant ; qu’il chante bien ; qu’il s’agit d’un véritable showman…
L’histoire retiendra pourtant que tous les trois se sont battus pour sauvegarder les intérêts de leur pays ; que Barack Obama et Georges Bush Junior ont laissé, en temps qu’hommes les plus puissants du monde, ce monde encore plus « mauvais » qu’ils ne l’avaient trouvé.
On oublie souvent que si Bush a « merdé » en Irak, Obama a fait pire en laissant des milliers d’hommes, femmes et enfants mourir au Yémen. En s’attaquant inutilement à la Syrie, il a détruit toute une région du monde et à son cœur défendant, semé les germes de la destruction de l’Europe.
Jamais avant lui, les USA n’avaient utilisé autant de drones militaires, frappant à l’aveugle sur toute menace, parfois virtuelle, au point de décimer toute une famille et ses invités en Afghanistan pendant la célébration d’un mariage.
En Afrique, Bush au moins, face aux atrocités au Libéria et par ricochet en Sierra Léone, avait tapé du poing sur la table au point de déclarer en mondovision : « Charles taylor must leave the country now ». Le lendemain, l’ancien président libérien prenait la route de l’exil et finissait au tribunal pénal international.
Obama a laissé les dictatures africaines prospérer. Pire, il a sous-traité par Sarkozy, un président français blanc au comportement de dictateurs nègres, l’assassinat d’un des rares dictateurs africains qui partageait la richesse de son pays avec le peuple. Cet acte lâche contre le colonel Kadhafi, est la cause du désordre qui règne aujourd’hui en Libye, au Soudan, au Cameroun, au Nigéria, au Mali, au Niger…avec des millions de victimes. A terme, c’est toute l’Afrique qui risque d’être à feu et à sang.
Là, les africains ne disent rien, fascinés par un sourire au service des puissances d’argent. Moi, je préfère Trump qui insulte les africains avec des mots orduriers plutôt qu’Obama qui les insultent par des actes : je déteste les hypocrites.
Mais je suis ouvert au débat : qu’on me donne le bilan positif d’Obama en Afrique et je ferai amende honorable.
Je voterais au Cameroun pour tout candidat à la présidentielle reprenant certaines présidentielles de Trump
Pour ma part, je refuse de traiter de « fou » un homme qui a obtenu plus de 70 millions de votes en sa faveur. Je considère que ceux qui le traitent ainsi, ne sont pas plus intelligents que ces 70 millions d’individus qui par leurs actes au quotidien, maintiennent ce pays au rang de 1ère puissance mondiale.
Un homme qui avait contre lui, tous les médias, toute la classe politique, une grande partie de la classe d’affaires, les lobbies gays et lesbiennes, les lobbies écologistes…et qui obtient un tel score mérite non seulement notre respect, mais surtout devrait nous pousser au questionnement.
Au-delà de l’aspect folklorique du personnage, son idée de « America first » fait et va faire des émules comme on l’a constaté en Angleterre, en Europe de l’Est et bientôt en France.
Cette mondialisation à pas forcés où les puissants veulent mettre les institutions nationales entre guillemets pour s’enrichir davantage au détriment du plus grand nombre, a tellement fait de dégâts que des Trump vont surgir partout pour crier : Assez !
– Un candidat, qui comme lui défendrait le Cameroun contre les assauts commerciaux et iniques de la Chine aura mon soutien. Il ne s’agit pas d’engager une bataille perdue d’avance contre la Chine, mais de mettre en place des politiques visant à nous affranchir de ce pays dans certains domaines. On ne peut plus accepter que par ses motos par exemple, la Chine nous prive d’énormes devises avec une technologie basique. Au nom de quoi les américains ou les Camerounais devraient–ils abandonner l’extraction des minerais de leur sous-sol pour s’approvisionner en Chine ? Quel pays se développe sans industries lourdes ?
– Sur le réchauffement climatique : quelqu’un peut-il m’expliquer en quoi les africains sont responsables ? Maintenant que les pays moqués hier (Chine, Inde, Brésil…) maîtrisent les technologies qui ont rendu l’Occident hier prospère, on nous sort cet argument pour contrer leur montée en puissance. Personne ne peut contester le réchauffement climatique, mais que les responsables prennent des mesures. On sait que les avions, les bateaux, les voitures…sont les principaux vecteurs de ce réchauffement : les Occidentaux protègent ces industries et viennent expliquer aux pauvres pays Africains que leurs principales ressources (le pétrole) n’a pas d’avenir ; que cet avenir se trouve dans l’énergie solaire et autre alors que nos fleuves, bien exploités, peuvent nous permettre d’aller plus vite et plus loin.
– Le poids des lobbies, notamment le lobby gay. J’ai déjà dit, à plusieurs reprises, que je n’avais rien contre les gays et lesbiennes. Mais que je n’acceptais pas qu’ils essayent par le poids des lobbies, de détruire des éléments comme le mariage et la famille qui sont des institutions séculaires. Les Obama hier et Biden aujourd’hui, risquent d’aller tellement loin qu’on ne fabriquera plus les enfants que dans les laboratoires américains, comme la firme Monsanto impose dans de très nombreux pays africains son maïs génétiquement modifié qui détruit une partie de la flore et de la faune.
En conclusion, un président américain n’est là que pour défendre les intérêts de son pays, pas ceux des autres et surtout celui des « nègres », même s’il est un nègre par la peau et blanc dans l’esprit.
Nous Africains, avons à apprendre de Trump en lançant ce slogan : « Africa first » : c’est notre seule chance de salut.
Benjamin Zebaze
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