By La compétition a réuni près de 1000 athlètes du 28 juin au 3 juillet 2022 au Palais des sports de Beaulieu de Nantes.
Les diplomates français avancent en rangs serrés dans l’infantilisation des Africains. Ils l’ont prouvé une fois de plus en marge du mondial de baby-foot tenu du 28 juin au 3 juillet 2022 à Nantes en France. Les ambassades de ce pays européen ont catégoriquement refusé de délivrer les visas aux sélections africaines qui devaient prendre part à ce rendez-vous sportif. Le motif avancé : «risque d’immigration».
Jules Epotié, le président de l’Association sportive camerounaise de baby-foot (Ascabafoot), qui a représenté son pays à cette grand-messe de baby-foot, pense que ce refus d’accorder les visas aux joueurs camerounais par l’ambassadeur de France au Cameroun, Christophe Guilhou, est «une insulte et du racisme».
Le président de l’Ascabafoot sera rejoint à Nantes par le Pr Abdou Bouba de la ligue régionale de Baby-foot de l’Extrême-Nord Cameroun. Les deux formeront la délégation camerounaise, la seule d’ailleurs du continent africain. Le Pr Abdou Bouba était «le seul Africain ayant obtenu le visa de baby-foot pour le mondial de Nantes-France 2022. Aucun autre africain ni magrébin n’a eu de visa. C’est une honte», a dénoncé Jules Epotié sur les plateformes de communication de la fédération.
Sur une délégation de 6 personnes, le visa n’a été accordé qu’à un seul cadre de l’association. Et pourtant, les autres membres finançaient eux-mêmes leur déplacement. «Moi prof d’université avec risque d’immigration clandestine. Ça me fait marrer», n’en revient toujours pas Dr Guebou Tadjuidje, enseignant à l’université de Maroua.
Pour Charles Ngah Nforgang, enseignant de journalisme à Douala, cette pratique remet au goût du jour «la problématique du rapport Afrique-Occident. Ce que pensent les Occidentaux des Africains».
Après six jours de compétition, la coupe du monde de baby-foot 2022 s’est achevée le dimanche 3 juillet par une victoire de l’Autriche face aux Etats-Unis, avec 40 points contre 34. Chez les hommes et chez les femmes, les Etats-Unis étaient en lice pour la finale. Mais ils n’ont pas fait le poids contre les Autrichiens, ni contre les Allemandes qui ont gagné avec un score plus serré (43-41).
Didier Ndengue
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