Ça bouillonne dans les rues des capitales politique et économique du Cameroun à quelques heures de la rencontre de ce lundi 15 janvier 2024 au Stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro (Côte d’Ivoire), à 18h.
A quelques heures du coup d’envoi du match Cameroun/Guinée, Yaoundé bouillonne comme une marmite en ébullition. Les petits commerçants proposent aux populations des maillots et autres gadgets dans les rues de la capitale. Motos et taxis ont également accroché un morceau de drapeau tricolore sur leurs parebrises. Le défilé motorisé avec des klaxons intempestifs retentissent en ce moment sur les routes. Certains habitants arborent les couleurs des Lions Indomptables, d’autres encore se font dessiner le drapeau tricolore sur le visage ou sur la main à l’aide de la peinture. Dans les points de Bacchus, le drapeau tricolore vert-rouge-jaune, flotte au-dessus des édifices. Les téléviseurs allumés laissent passer en boucle des chansons en hommage aux Lions Indomptables.
L’impatience se lit sur les visages des supporters. Place aux débats sur la performance des Lions Indomptables. A ce sujet, les avis sont mitigés : « Je n’ai plus confiance en notre équipe, les gars ont pris l’habitude de nous décevoir, ils ne jouent rien », se désole Onguene, mécanicien au quartier Essos. Tout comme lui, Olivier Noah, agent immobilier, pense que les Lions ont perdu leur ferveur d’avant, « les matchs des Lions sont devenus tellement ennuyeux, on regarde juste par patriotisme », affirme-t-il. Un avis pas du tout partagé par Maurice Kamga, ingénieur en informatique qui y croit toujours : « Le football évolue au fil du temps. Il n’y a plus de petites ni de grandes équipes. Tout se joue maintenant sur le Fighting spirit et l’engagement des joueurs sur le terrain ». Il est rejoint par Marlyse Nga, assistante de direction dans une société située au quartier Fouda, « j’ai confiance en nos Lions Indomptables, ils ont l’esprit combatifs et avec les nouvelles recrues qui cherchent encore à se faire une place dans l’équipe, je pense qu’on aura du beau jeu ce soir avec une victoire à l’appui ».
Concernant les pronostics du match, les avis sont également mitigés 2-0; 2-1; 3-2 en faveur des Lions Indomptables. Pour les pessimistes, le score sera de 2-1 voire 3-1en faveur de la Guinée Conakry.
Douala retient son souffle
En tant qu’observateur averti du football, le journaliste Léandre Nzié pense que la rencontre de ce soir entre le Cameroun et la Guinée s’annonce « très difficile pour les Lions Indomptables ». Bien que le Cameroun ait 5 coupes d’Afrique des Nations, « sur le terrain, on peut se rendre compte que la Guinée a des éléments très habiles pour mettre à mal une équipe du Cameroun qui est en manque de joueurs de renom ». Avec l’absence confirmée du capitaine des Lions Indomptables, Vincent Aboubakar, « on part avec une équipe expérimentale qui devra juste valoriser le nom Cameroun. Sur le papier, je crois que la Guinée Conakry devrait normalement partir favoris, mais quand on sait qu’on s’appelle Cameroun, on a le droit de penser qu’on peut avoir une belle prestation ».
Entre optimisme et pessimisme, les supporters des Lions Indomptables de la capitale économique avancent leurs pronostics. Pour Henriette Sinda, le score final sera en faveur de la sélection camerounaise : « Mon pronostic de ce soir c’est Cameroun 2, Guinée 0.» Bien que nous n’ayons plus cette génération de joueurs qui évoluent dans des grands clubs en Europe, pour Léandre Nzié, « on est obligé de faire avec ce qu’on a. On n’ira pas chercher Kylian Mbappe ou Neymar pour faire jouer au Cameroun, on est obligé de faire avec ceux qui sont là […]. En tant que Camerounais, je pronostique une victoire du Cameroun, 2 buts à zéro. »
Toutefois, le journaliste conseille aux défenseurs des Lions Indomptables d’être « très concentrés parce que la Guinée a un attaquant, Serhou Guirassy qui est le deuxième meilleur joueur du championnat allemand et qui est l’un des joueurs les plus dangereux en Europe aujourd’hui. Au milieu du terrain, ils ont Naby Keïta qui est aussi un joueur, ancien de Liverpool, qui peut causer de gros problèmes à notre milieu. »
Didier Ndengue et Francine Atangana
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