Selon le Gouvernement de Transition de la République du Mali, la décision unilatérale du 17 février 2022, des autorités françaises de procéder au retrait des forces militaires de Barkhane et Takuba est une violation des accords liant le France et le Mali et impliquant d’autres partenaires.
Le Gouvernement malien par la voix de son porte-parole, le Colonel Abdoulaye Maiga, « invite les autorités françaises, à retirer, sans délai, les forces Barkhane et Takuba du territoire national, sous la supervision des autorités maliennes ». Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, exhorte par ailleurs les forces armées et de sécurité maliennes « à plus d’engagement, de vigilance et de détermination dans l’accomplissement de leur mission ».
Dans un communiqué daté du 18 février dernier, le porte-parole du Gouvernement, le Colonel Abdoulaye Maiga déclare que le Gouvernement malien a pris acte de cette décision unilatérale de la France qui « constituent des violations flagrantes du cadre juridique liant la France et le Mali ». Toutefois, a-t-il rappelé « les résultats obtenus et annoncés officiellement par les autorités françaises, n’ont pas été satisfaisants, ni en 2013 avec l’opération Serval (…) ni en 2016 avec l’opération Barkhane(…) ». Le porte-parole du Gouvernement affirme en outre que malgré la présence de l’opération Barkhane et des forces internationales, de 2013 à 2021, le Mali a risqué la partition et la menace terroriste initialement localisée au Nord du pays, s’est répandue sur l’ensemble du territoire national.
L’intervention malienne
Toujours selon le communiqué n°19 du Gouvernement de Transition, le Colonel Abdoulaye Maiga révèle que contrairement aux allégations relatives à la dégradation de la situation sécuritaire, « les autorités de la Transition, dans l’exercice de leur droit souverain, ont entrepris des actions volontaires pour diversifier les partenaires, consentis d’énormes efforts, permettant ainsi la montée en puissance des forces armées maliennes et l’amélioration significative de la situation sécuritaire sur le terrain, depuis 6 mois, notamment, en vue de créer les conditions de la tenue d’élections ». En outre, poursuit-il, le Gouvernement du Mali a mis en place un mécanisme de concertation visant à adopter un chronogramme consensuel, en rapport avec la CEDEAO, l’UA, l’ONU et certains pays de la région, en vue d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Francine Atangana
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