La question est d’autant plus cruciale que des informations concordantes font état de ce que le président de la commission des finances de cette Collectivité territoriale décentralisée (Ctd) n’aurait pas apposé son visa au bas des documents lors de la session ordinaire du conseil municipal consacré à l’examen et à l’adoption du compte administratif, du compte de gestion-matières et du compte de gestion du receveur municipal de l’exercice budgétaire 2023.
Jean Jacques Lengue Malapa, Maire de la commune d'arrondissement de Douala 1er
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Mairie de Douala 1er : s’achemine-t-on vers une paralysie ?

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La question est d’autant plus cruciale que des informations concordantes font état de ce que le président de la commission des finances de cette Collectivité territoriale décentralisée (Ctd) n’aurait pas apposé son visa au bas des documents lors de la session ordinaire du conseil municipal consacré à l’examen et à l’adoption du compte administratif, du compte de gestion-matières et du compte de gestion du receveur municipal de l’exercice budgétaire 2023.

« Je n’ai pas signé les délibérations relatives au compte administratif, de gestion du receveur municipal et de gestion du comptable-matière. D’où il suit que toute signature éventuellement apposée devant mon nom ne me serait pas opposable et devrait et devrait emporter de la part des instances de tutelle, de contrôle et judiciaires la mise en œuvre de la responsabilité de l’auteur », lit-on en conclusion de la correspondance initiée par Samuel Maurice Massoma, président de la commission des finances, et à l’attention de Jean-Jacques Lengue Malapa, maire de la commune d’arrondissement de Douala 1er. Il faut dire que cette réaction fait suite aux incongruités observées lors de l’examen et l’adoption du compte administratif, du compte de gestion-matières et du compte de gestion du receveur municipal de l’exercice budgétaire 2023.

De ces incongruités, le président révèle, outre l’article 468 du code général des Collectivités territoriales décentralisée (Ctd) qui dispose que le compte administratif doit être adopté par l’organe délibérant au plus tard le 31 mars de l’année suivant l’exercice de l’année budgétaire auquel il se rattache, ce qui n’aura pas été le cas et qui constitue une première violation de la loi, qu’il n’y a pas de concordance entre les recettes et les dépenses du compte administratif produit par le maire : recettes recouvrées : 3 100 923 011 Fcfa ; dépenses : 3 764 946 915 cfa. D’où un déficit de 664 023 904 Fcfa, peut-on y lire et qui justifie même le fait qu’il ait refusé de signer les délibérations.

Autres faits utilisés comme justificatifs, une hypothétique briqueterie en construction dans la localité de Moulanga à Dibombari dans le département du Moungo, pour un montant de 272 199 335 Fcfa financé par l’Unesco, la construction d’un mur d’enceinte autour du site du projet à hauteur de 80 000 000 Fcfa, des prestations en cours de fournitures diverses en équipements complémentaires et installation de l’outillage mécanique de la briqueterie à hauteur de  176 996 813 Fcfa, sans oublier les équipements en matériels de bureau supportés par le budget de la commune pour un montant de 20 000 000 Fcfa.

Officiellement, tout le monde sait que le compte administratif de la commune d’arrondissement de Douala 1er a été adopté. Mais à la réalité, et au regard des faits soulevés par le président de la commission dont la signature vaut caution, on s’acheminerait vers une paralysie de l’institution. Tant il est vrai qu’aucun déblocage financier ne pourrait être approuvé par le ministère de la Décentralisation et du développement rural.

Martin Paul Akono

 

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