By L’économiste et écrivain camerounais était l’invité de « Regard Panafricain » vendredi 23 juin 2023 sur For You Media Africa. Le débat portait sur la « visite annoncée de l’ambassadeur français des LGBT+ à Yaoundé ». Un extrait de son intervention sur la chaîne de télévision panafricaine.
« La seule chose donc nous devons nous inquiéter c’est de savoir si le Cameroun veut être souverain ou pas. Sincèrement, les sanctions du monde occidental ont quelle valeur aujourd’hui ? L’effet boomerang est beaucoup plus contre eux. Le problème des Africains c’est qu’ils ont peur du vent. Si les Américains disent par exemple qu’ils ne nous achètent plus le carburant, ce serait sans intérêt parce qu’on va le revendre ailleurs. Ce serait même l’occasion de réhabiliter la Sonara pour revendre le carburant à moindre coût. Ce qui devrait nous inquiéter, c’est comment faire pour nous faire respecter du reste du monde. Supposons qu’à cause de cette affaire, tous les pays de l’Otan décident de suspendre leurs aides et programmes au Cameroun. Toute l’aide que ces gens nous apportent ne constitue même pas 10% du budget du Cameroun. Ils ne nous apportent même pas 1 milliard de dollar et c’est ce que les gens ne savent pas. Sur le plan commercial, toutes les importations qui viennent de chez eux n’atteignent pas 20% de nos importations, donc le Cameroun peut très bien vivre sans le monde occidental. Nos dirigeants n’ont pas besoin d’avoir peur.
C’était une manœuvre de déstabilisation et d’installation du chaos au Cameroun, qui tombe sous le coup de la loi contre le terrorisme. Si ce monsieur (Jean-Marc Berthon) était passé dans les mailles du filet et serait arrivé au Cameroun, ça aurait provoqué un tollé général. Vous avez vu ce que sa seule annonce a créé.
Ce monsieur qui décide de venir au Cameroun ne peut pas dire qu’il ne connait pas que cette pratique est interdite dans notre Code Pénal, c’est que son inculture est coupable. Si l’ambassadeur de France au Cameroun ne le lui a pas rappelé, ce que l’ambassade de France au Cameroun ne sert à rien. Si les services du ministère des Affaires étrangères de la France n’ont pas fait la veille pour lui dire que c’est puni au Cameroun, ça veut dire que ces gars ont un problème administratif sérieux. Soit ils ont un problème administratif, soit le problème est beaucoup plus grave.
Ce qui s’est passé au Sénégal, au fond ce sont les Camerounais qui ont calmé la rue sénégalaise. Epris de paix et de développement des pays Africains, les Camerounais ce sont jetés dans le combat du Sénégal pour les appeler à ne pas céder à la violence, comme ils l’avaient fait pour sauver Laurent Gbagbo et Blé Goudé. Le Mali aujourd’hui est pratiquement au bout de son processus, tout ce qui lui reste c’est d’avoir sa monnaie. Il a sa nouvelle Constitution. Il s’agit donc de créer le chaos au Cameroun, pour faire taire ces panafricanistes tribunitiens et des médias panafricains qui créent les débats. Ils cherchent le moyen d’installer le chaos au Cameroun. Et ce chaos parce que suite à la visite du président Macron au Cameroun, en regardant ce que fait le panafricanisme, les médias panafricains tribunitiens, des Africains qui nous parlent de l’Afrique, ça ne leur plait pas. Ce que l’Occident ne veut pas c’est que les Africains se parlent.
Les Instituts français devraient être fermés. Le Cameroun aurait dû aller beaucoup plus loin dans cette affaire. Toutes les organisations et associations qui vont dans ce sens, puisque c’est un crime, devraient être fermées. La loi devrait réprimer la commission des faits mais aussi réprimer l’incitation. Donc tous ceux qui sont dans l’incitation devraient être interdits au Cameroun. Le Cameroun aurait donc dû exiger la fermeture des Instituts français au Cameroun. Parce que si les Instituts français sont des chevaux de Troie chez nous pour faire passer un certain nombre d’idées qui vont venir détruire notre civilisation, après déjà tout ce qu’ils ont fait pour détruire notre civilisation, il va falloir qu’on réagisse. Détruire l’Adn des civilisations est l’un des objectifs majeurs du monde unipolaire. S’ils ont des instituts chez nous qui servent maintenant de chevaux de Troie pour continuer leur travail, il va falloir exiger la fermeture pure et simple de ces instituts… le peuple peut accepter tout ce que le gouvernement camerounais fait, mais au sujet de cette affaire, le peuple a dit qu’il n’en veut pas. L’histoire que nous avons avec la France est une histoire de pleurs, de larmes. Mais nous avons de la considération pour tout le monde, même pour ceux qui ont massacré nos grands-parents mais il faut mériter cette considération ».
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