De retour de sa tournée européenne hier, l’homme politique camerounais et leader de la plateforme Kawtal a mobilisé une centaine de ressortissants de sa région natale ce samedi 1er juin 2024. Sur la grande cours de sa résidence à Bonapriso, Abel Elimbi Lobe a demandé à sa communauté d’être prêt pour les batailles à venir en vue de récupérer non seulement leurs terres ancestrales, mais également les postes de sénateurs et députés de la nation réservés aux natifs de la région du Littoral.
Abel Elimbi Lobe pendant son intervention ce samedi 1er juin 2024 à Douala. Photo: LPA
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Le populiste Elimbi Lobe lance la reconquête des terres Sawa du Cameroun

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De retour de sa tournée européenne hier, l’homme politique camerounais et leader de la plateforme Kawtal a mobilisé une centaine de ressortissants de sa région natale ce samedi 1er juin 2024. Sur la grande cours de sa résidence à Bonapriso, Abel Elimbi Lobe a demandé à sa communauté d’être prête pour les batailles à venir en vue de récupérer non seulement leurs terres ancestrales, mais également les postes de sénateurs et députés de la nation réservés aux natifs de la région du Littoral.

Il est convaincu qu’il s’agit d’une question de vie ou de mort pour sa communauté. Abel Elimbi Lobe a fait de la défense des intérêts du peuple Sawa son cheval de bataille, après son départ du Social democratic front (Sdf). En mars dernier, le promoteur de la plateforme Kawtal s’est rendu dans plusieurs pays européens pour partager sa vision avec les siens pour leur implication dans la vie politique nationale. Cette tournée européenne a été une réussite selon Abel Elimbi Lobe, qui a organisé une cérémonie de restitution ce samedi 1er juin 2024 au siège de sa plateforme au quartier Bonapriso, à Douala.

« La mobilisation que je voulais faire pour celle des enfants des communautés autochtones du Littoral établies en Europe, a été satisfaisante à mon sens. Les enfants du Littorale en Europe se sont montrés très réceptifs au discours que je suis allé leur donner sur les difficultés politiques que le Littoral est en train de connaître, mais qui ont un pendant sur le plan social et économique », rapporte-t-il.

Selon Elimbi Lobe, il y a un grand problème d’insécurité dans le Littoral due au fait que, « tout le monde voit, le Littoral a 19 sièges de députés, mais sept sont occupés par les Bamiléké de l’Ouest, un est occupé par un Bamoun, un est occupé par un anglophone alors que tout le monde sait qu’un francophone ne peut pas avoir un siège de député au Nord-Ouest ou au Sud-Ouest. Nos sièges de sénateurs sont occupés, deux par les ressortissants de l’Ouest, deux par les ressortissants du Centre, Sud’’.

Elimbi Lobe bientôt au pays de l’oncle Sam  

Une ‘’injustice’’ selon Elimbi Lobe, « qui ne se justifie absolument pas ». Sur le pied de guerre pour la restauration de la justice, l’ancien collaborateur de Ni John Fru Ndi annonce une tournée aux Etats-Unis pour la même cause. « Qu’est ce qui justifie qu’on réduise la représentativité du Littoral au profit d’une communauté ou alors d’une région ? » s’interroge-t-il.

Cette nouvelle phase de son combat pour ‘’sauver’’ sa communauté des griffes des ‘’oppresseurs’’ est en prélude aux échéances électorales de 2025, « pour qu’aux prochaines élections législatives et municipales, que les choses soient faites de telle sorte que le nombre de places que le chef de l’Etat a attribué à chaque région, lui revienne pleinement ». La paix, la stabilité, et l’équilibre du Cameroun en dépendent, selon lui.  « On ne peut pas croire que le Cameroun se portera mieux si les gens prennent les sièges des Littoraliens et que par exemple en 2040, qu’il n’y ait plus de Littoraliens à l’Assemblée nationale », s’indigne Abel Elimbi Lobe.

S.K 

 

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