Un atelier d’introduction à la tradition culinaire du Ndolè s’est tenu cette semaine à Douala. La rencontre a réuni des ressortissants de la communauté Sawa, des experts de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), ainsi que des représentants du ministère du Tourisme et des loisirs. L’initiative s’inscrit dans le cadre de la phase 2 du projet de la propriété intellectuelle et du tourisme gastronomique au Pérou et dans d’autres pays en voie de développement.
Met mythique de la communauté Sawa, dans la région du Littoral, et véritable identité culinaire du Cameroun, le Ndolè est sur le point de devenir un label international « Made in Cameroon », à l’instar du poivre de Penja. « C’est une fierté nationale de savoir que le Ndolè prend une envergure internationale et sera désormais reconnu mondialement, tout comme le Ngouon et le Ngondo. Il faut donc encourager ce processus tout en veillant rigoureusement à ce qu’il serve les intérêts de tous les Camerounais », a précisé le ministre du Tourisme et des loisirs, Bello Bouba Maigari. C’était à l’ouverture d’un atelier sur la tradition culinaire du Ndolè le 5 février 2025 à la maison de la culture Sawa dans la capitale économique camerounaise.
Cette initiative de l’OMPI, en collaboration avec quatre pays pilotes, dont le Cameroun en Afrique subsaharienne, vise à protéger le Ndolè en tant que patrimoine culinaire. Pour le président en exercice du Ngondo, SM Paul Mylord Mbappe Bwanga, le Ndolè est bien plus qu’un met, c’est une tradition ancrée dans la culture Sawa. « Pour pérenniser cette transmission, le Ngondo a inscrit le Ndolè comme l’un des principaux repas lors du concours culinaire de la compétition Miss Ngondo qui se tient chaque année », a rappelé le gardien des traditions.
La rencontre de Douala visait à renforcer les capacités des parties prenantes sur la démarche à suivre pour parvenir à la protection du Ndolè. Une labellisation qui bénéficiera à coup sûr à la communauté Sawa et au Cameroun tout entier. Le Ndolè, ainsi que quatre autres mets camerounais, sont en lice pour ce projet. Une distinction qui devrait assurément contribuer au développement économique du Cameroun.
L’objectif étant non seulement de protéger le Ndolè, mais aussi de promouvoir ce plat emblématique sur la scène internationale, renforçant ainsi le rayonnement culinaire du Cameroun. Une reconnaissance qui pourrait ouvrir des perspectives économiques et touristiques considérables pour le pays.
Olivera Djenson Ngwete
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