Dans un communiqué signé du ministre de la Communication ce 4 mars 2025, le gouvernement camerounais dénonce les violences perpétrées contre Mounouna Foutsou, ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique, ainsi que Daniel Evina Abe’e, ambassadeur du Cameroun en Belgique. Incidents produits le 28 février lors d’une cérémonie de clôture du mois de la jeunesse à l’hôtel Claridge en Belgique, et à nouveau le 3 mars alors que l’ambassadeur s’apprêtait à quitter l’Europe.
Selon le communiqué officiel, un groupe de Camerounais se réclamant de la Brigade Anti-Sardinards (BAS) a pris d’assaut la salle de l’hôtel dans le but de perturber la cérémonie présidée par le ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique, Mounouna Foutsou. Les auteurs de ces actes de violence sont qualifiés de « terroristes forcenés » par le porte-parole du gouvernement, qui condamne ces agressions « inacceptables ». Selon René Emmanuel Sadi, ces derniers ont été « instrumentalisés ».
Mounouna Foutsou, en poste depuis 2015, était en Belgique pour clôturer le forum du mois de la Jeunesse en Diaspora, un événement visant à promouvoir l’engagement des jeunes camerounais de l’étranger. Bien que les motivations derrière ces attaques ne soient pas encore clairement identifiées, il est évident que ces actes s’inscrivent dans un contexte plus large de tensions politiques, exacerbées par l’année électorale en cours au Cameroun.
Il est important de noter que ce n’est pas la première fois que des Camerounais vivant à l’étranger s’en prennent à des autorités du pays où encore à certains artistes selon le penchant politique.
Les critiques portent souvent sur des questions telles que la longévité du gouvernement au pouvoir et la mauvaise gestion des affaires publiques. Ce climat de mécontentement et d’opposition semble se renforcer, alimenté par des préoccupations concernant la gouvernance et les droits politiques au Cameroun.
Le gouvernement camerounais, par le biais de ce communiqué, rappelle son attachement à la sécurité de ses représentants et à la nécessité de garantir un environnement pacifique pour le dialogue et l’échange. Dans un contexte où les tensions politiques sont palpables, il est crucial d’encourager un débat constructif et respectueux, loin des violences qui ne font qu’aggraver les divisions.
Alors que le Cameroun se prépare pour l’élection d’octobre prochain, il est essentiel que toutes les parties prenantes s’engagent dans un dialogue pacifique et constructif. Les attaques contre des représentants de l’État ne doivent pas être tolérées et doivent être condamnées avec la plus grande fermeté. Le respect des institutions et des personnes qui les représentent est fondamental pour la stabilité et l’avenir démocratique du pays.
Olivera Djenson Ngwete
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