By Ces apprenants de l’Université de Douala ont bénéficié d’une formation certifiante en Data journalism d’octobre 2023 à mars 2024. Les diplômes de fin de formation leur ont été décernés vendredi 15 mars.
Ils sont 51 à avoir bénéficié de l’expertise d’Adisi-Cameroun, d’octobre 2023 à mars 2024. Ces étudiants en journalisme ont reçu les rudiments de base du Data journalism, qui a le vent en poupe au Cameroun. Ils pourront s’en servir dans le monde professionnel.
Ce projet de formation certifiante en journalisme de données à l’Université de Douala est chapeauté par le professeur Thomas Atenga. Le chef de projet apprend que c’est le résultat d’un concours international : « 51 projets de toute l’Afrique étaient en compétition. Il en fallait 10 et nous avons été sélectionnés parmi les 10. L’objectif était de capaciter les étudiants femmes et hommes en matière de Data journalism ; c’est-à-dire comment utiliser les données statistiques au service de l’administration de l’information. Aujourd’hui, les gens ont de moins en moins de temps pour lire les textes longs, donc les illustrations, les graphiques et les tableaux permettent souvent d’avoir une vue très synthétique de ce qui est l’essentiel de l’information et permettre ainsi les comparaisons ».
Data journalism, une nécessité
Le professeur Madiba qui encadrait les apprenants rappelle que « l’Université est un espace de formation. Il y a quelques insuffisances dans la pratique journalistique au Cameroun. On ne peut pas faire le journalisme ni une activité d’argumentation si on n’a pas d’arguments. Les chiffres, les données, et les statistiques sont des éléments qui intègrent un argumentaire journalistique digne », explique l’enseignant, non sans préciser que « le journalisme des données, le Data journalism, est une nécessité pour le champ journalistique camerounais pour que la production des contenus s’améliore ».
Les initiateurs de ce projet espèrent que ce coup d’essai aura un impact dans le champ journalistique et que d’autres concepts de ce genre verront le jour. L’objectif à long terme étant d’avoir une filière sur le journalisme de données dans nos écoles de formation professionnelle. « L’écriture journalistique au Cameroun est une écriture littéraire qui manque de données. Ces données passent pas les investigations, mais aussi par une façon de traiter de manière statistique si vous savez la traiter », conclut le Pr. Madiba.
Data Cameroun va accompagner plusieurs apprenants jusqu’à la fin de la réalisation de leur reportage sur l’augmentation des prix des denrées alimentaires dans les marchés de Douala.
S.K.
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