Artiste musicien engagé, Jean Jean Roosevelt a mis sur le marché en août 2024, Mea-culpa qui invite les hommes à reconnaître leur échec pour la bonne marche du monde. Il nous en dit plus dans cette interview accordée à La Plume de l’Aigle.   
Jean Jean Roosevelt dans Mea-culpa
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Jean Jean Roosevelt : « en tant qu’Haïtien, je m’inspire toujours des héros de l’indépendance haïtienne »

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Artiste musicien engagé, Jean Jean Roosevelt a mis sur le marché en août 2024, Mea-culpa qui invite les hommes à reconnaître leur échec pour la bonne marche du monde. Il nous en dit plus dans cette interview accordée à La Plume de l’Aigle.   

Vous êtes Jean Jean Roosevelt, artiste musicien d’origine haïtienne. En écoutant quelques-uns de vos titres, on constate que vous vous êtes rangé dans un style musical plutôt engagé en faveur de la liberté et contre l’impérialisme. Pourquoi avoir choisi d’orienter votre art vers cette  » cause  » si on peut le dire ainsi ?

Être Haïtien signifie être engagé, car c’est une nation qui a créé l’indépendance. Grâce à Dessalines, on a osé être libre depuis 1804, on a chambardé le système esclavagiste. Donc sur les pas de l’Empereur je continue à faire le travail, et c’est plus fort que moi.

Le 8 août 2024, vous avez mis sur le marché discographie le titre Mea-culpa. Pourquoi « Mea-culpa » ? Et à qui s’adresse-t-il ?

Mea-culpa est un constat d’échec. L’homme a échoué dans son devoir de garder le monde vivable et équitable en devenant le pire ennemi de l’homme et de son environnement. On est déchiré par les guerres, le racisme, la famine, les épidémies et les maladies provoquées. Il y a trop de disparités sur cette planète. Plus de la moitié de la population vit dans la précarité, alors qu’une partie est dans l’extrême opulence. On avance à grand pas vers la disparition de cette terre qui se réchauffe, la nature est en colère, donc si on ne fait pas un mea-culpa et repartir à zéro, bientôt ça pourrait être trop tard.

Lorsqu’on écoute les paroles de la chanson, vous appelez à une prise de conscience, à un aveu de fautes notamment les luttes pour le pouvoir, les premières et deuxièmes guerres mondiales, les armes nucléaires, les guerres de religions, les combats pour le pétrole, l’esclavage, la traite négrière, les attentats et coups d’États, falsification de l’histoire et génocides, etc… Pourquoi mettez-vous un point d’honneur sur ces différents maux et événements ?

Ce sont ces erreurs qui nous emmènent là où nous sommes aujourd’hui. Il est clair que toutes ces mauvaises actions menées par nous les hommes sont les causes de nos maux et en tant qu’artiste et citoyen du monde je crois qu’il est de mon devoir d’attirer l’attention des gens du monde entier sur ces problèmes et leurs conséquences.

Vous parlez d’avouer « qu’on a échoué ». Vous parlez de qui ? Et de quel échec ?

Je m’adresse à tous ceux qui contrôlent le monde, qui ont le pouvoir de déclarer, de cesser, de calmer, d’amorcer, de dégainer, en gros les VIP, les grands patrons. Ils ont échoué car le monde ne va pas bien.

Étant donné que nous vivons dans « un monde malade, un monde qui a besoin de leader et de vrais rassembleurs », dit un extrait de la chanson, quel est donc le modèle de leader dont le monde et l’Afrique que vous évoquez ont besoin pour retrouver leur équilibre ?

Moi, en tant qu’Haïtien, je m’inspire toujours des héros de l’indépendance haïtienne particulièrement l’Empereur Jean Jacques Dessalines, cet homme noir et esclave qui a osé rêver de liberté et a réussi à conduire son peuple à l’indépendance et créé la première République noire de l’histoire de l’humanité. Un leader philanthropique qui a inventé le mot liberté pour le bien-être des siens et pour tous les opprimés de la terre.

Entretien mené par Fadira Etonde

 

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