L’expert en qualité propose l’élaboration d’une norme spécifique à la gestion des lieux recevant du public.
Emoi et désolation. La capitale camerounaise est en deuil depuis le week-end. Des flammes ont léché une discothèque située au quartier Bastos. Environ 16 personnes y ont trouvé la mort. L’incendie survenu au milieu de la nuit de samedi à dimanche dans la salle principale du Liv’s Night-Club, aurait été causé par les feux d’artifice d’un champagne, selon les témoins.
Cet incident remet au goût du jour l’éternelle question de sécurité dans les lieux de plaisir et l’élaboration des normes qui les encadrent. Expert en qualité, Jacques Ndéby, Administrateur Directeur général de ABC Certification Afrique Subsaharienne, est persuadé que l’incendie dans la discothèque de Yaoundé aurait pu être évité si l’Agence des normes de la qualité du Cameroun (Anor) avait réellement fait son travail en élaborant et en veillant au strict respect «d’une norme NC nécessaire pour autoriser la mise en fonction des lieux recevant du public».
Cette norme, selon l’expert, garantit l’existence et la gestion optimale «des issues de secours, de plan d’urgence ; d’un point de regroupement ».
La norme en question exige aussi la formation des secouristes et la manipulation des extincteurs. Elle s’assure également de «la gestion des impacts environnementaux et la certification de système par un organisme tiers ».
Un vaste chantier qui interpelle Charles Booto à Ngon, Directeur général de l’Anor. «On constate la limite des certificats de conformité limités aux produits », regrette M. Ndéby. Les normes NC sont également valables pour lutter contre les accidents de la circulation.
Simon Keng
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