By Décédée le 1er août 2024 à la l’hôpital militaire de Douala à 71 ans, l’éditorialiste, militante nationaliste et ancienne membre du Conseil national de la communication (Cnc), a été inhumée ce vendredi 23 août 2024, à son domicile familial situé au quartier Bali, dans la capitale économique camerounaise. Issa Tchiroma Bakary, ministre de l’Emploi et la formation professionnelle ; l’ancien délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala, Fritz Ntone Ntone ; Charles Ndongo, directeur général de la Cameroon Radio Television (Crtv) et Cécile Dipoko Lobe, membre de la Mutuelle des personnes âgées du Cameroun (Mupac), lui rendent hommage dans ces extraits sélectionnés par notre rédaction.
Issa Tchiroma Bakary confie qu’il « avait beaucoup d’amitié et de respect pour elle, pour l’immense savoir dont elle était en possession. Pour son talent oratoire, et surtout pour son talent à vous amener à aller au fond de vous-même, à sortir le meilleur de vous-même. Quand vous aviez eu Suzanne en face, certainement il y avait combat ou bagarre. C’était le genre de journaliste qu’il faut écouter parce qu’elle a quelque chose à dire, parce qu’elle était patriote, nationaliste et aimait sa nation. Quand elle parlait de son pays, évidemment on avait l’impression qu’elle trempait toujours dans les critiques et autres pour parler de sa nation, que c’était toujours le réquisitoire à charges, jusqu’au moment où, après nous être entretenus, elle a compris que parfois, il faut savoir sacrifier certains principes quand il s’agit de l’enjeu et le devenir de la nation, quand il fallait se tenir au côté de la nation. Nous avons perdu un monument, un seigneur du savoir, une culture phénoménale. Que le Seigneur accorde la paix à son âme et à sa famille, mes condoléances ».
Pour Charles Ndongo, « Suzanne était une femme marquante et d’impact. Suzanne était une femme d’engagement, une femme ambitieuse qui ne reculait devant rien ni personne. Nous n’étions pas toujours d’accord parce qu’elle avait sa vie à elle et j’avais la mienne. Elle était elle, j’étais moi. Nous sommes restés néanmoins de très bons amis. Je pense qu’elle respectait mes positions comme je respectais les siennes. Je me souviens d’une femme qui avait la plume assez riche et qui avait le verbe haut et fort et juste. Vous savez, le Cardinal Christian Tumi de regretté mémoire avait dit un jour, » je ne suis pas toujours d’accord avec ce que je t’entends dire, mais je continuerai à prier pour toi « . Je pense que c’était aussi ça ma relation avec Suzanne. C’est-à-dire que nous avons beau ne pas être d’accord, mais il y a ce respect mutuel et je pense, une très grande estime aussi ».
Fritz Ntone Ntone pense que Suzanne Kala Lobe, continuera toujours d’exister dans nos cœurs : « Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, elle était son honneur. Elle a pu choquer, ce qui a entrainé un mauvais souvenir, comme elle a aussi pu contracter un bon souvenir mais, nous voyons que le mélange de toutes ces diversités caractérielles, font finalement laisser dans nos pensées un goût d’un produit complet et mémorable. Qu’on le veuille ou pas, on va devoir se souvenir de Suzanne. Que de bons souvenirs oui, car, bien entendu, la terre tire sa leçon. Vous les hommes de médias, vous avez de la matière. Nous, dans la vie courante, nous avons beaucoup de leçons à tirer de la vie, apparemment simple mais complexe de Suzanne. Donc, Suzanne continuera toujours de vivre et de vibrer en nous. Et de positif. Que la terre de ses aïeux lui soit légère. Au revoir Suzanne ! »
Pour avoir grandi avec la défunte au quartier Bali, où repose actuellement son corps, Cécile Dipoko Lobe, membre de la Mutuelle des personnes âgées du Cameroun (Mupac) et par ailleurs, retraitée de Société camerounaise de banque (SCB), témoigne que Suzanne Kala Lobe était « une femme très très engagée, surtout dans la politique. Une femme très gentille et très serviable. La mort c’est le chemin de tout le monde et la vie c’est les relations humaines. Que son âme repose en paix et que la vie continue ».
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