Avant sa descente officielle dans ce quartier d’environ 40 000 âmes pour la suite de sa tournée de sensibilisation contre les fléaux qui minent son rayon de commandement, le Sous-préfet Stéphane Nké Ndjana y a affronté les hors-la-loi dans la nuit du 23 au 24 septembre 2024. Selon le chef de terre, au moins deux brigands ont été arrêtés.
Stéphane Nké Ndjana, Sous-préfet de Douala 2 entouré de la sénatrice suppléante Halimatou Njonkou Mahamoda, du député Emmanuel Pongoh et du 3e adjoint au maire de Douala 2, Joseph Ekwe Ngangue
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Insécurité au Bois des singes: les « microbes » carburent au laxisme des populations

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Avant sa descente officielle dans ce quartier d’environ 40 000 âmes pour la suite de sa tournée de sensibilisation contre les fléaux qui minent son rayon de commandement, le Sous-préfet Stéphane Nké Ndjana y a affronté les hors-la-loi dans la nuit du 23 au 24 septembre 2024. Selon le chef de terre, au moins deux brigands ont été arrêtés.    

Le stade Bamenda Koweït, situé au quartier 3 du Bois des singes, grouille de monde ce mardi 24 septembre matin. Écoliers, lycéens, majorettes, acteurs politiques et opérateurs économiques, tous tirés à quatre épingles, sont mobilisés pour réserver un accueil chaleureux à la forte délégation conduite par Stéphane Nké Ndjana, Sous-préfet de Douala 2. Le chef de terre entame ainsi sa deuxième semaine de sensibilisation contre les fléaux qui entretiennent l’insécurité dans sa circonscription.

Dans son propos introductif, Claude Patient Mbilla Mbilla, chef de Koweït,  dénonce « l’insécurité grandissante dans la localité », malgré la mise en place du comité de vigilance. « Les membres du comité de vigilance font de leur mieux, surtout en cette période pluvieuse, sacrifient de leur temps et de leur vie pour veiller sur nos populations, mais parfois celles-ci ne collaborent pas », déplore-t-il.

Complicité

Dans la nuit d’hier, le Sous-préfet et son état-major ont expérimenté le laxisme des populations du Bois des singes. En effet, les brigands ont anticipé sur la descente du chef de terre en semant la terreur sous le regard complice des habitants du quartier. « Nous avons pu constater le laxisme des populations. J’ai pu également me rendre compte que dans ce quartier, personne ne respecte rien et personne ne respecte personne. J’en veux pour preuve, tout à l’heure quand nous arrivions c’est à peine si certains conducteurs de moteurs n’ont pas heurté peut-être le Commissaire de sécurité publique du deuxième, moi-même et même tous ceux qui nous ont accompagnés ici, parce qu’il est impossible de s’arrêter, personne n’accepte de s’arrêter ».

Malheureusement, regrette l’administrateur civil, cette rébellion est faite uniquement vis-à-vis des autorités. « Il y a des petits enfants qui ont semé la terreur ici hier dans la nuit, ils sont passés devant beaucoup d’entre vous, mais personne n’a réagi. Alors que nous étions encore sur le terrain, ils sont revenus pour proférer des menaces au chef de bloc J. Pendant qu’ils proféraient des menaces, les gens les ont vus et personne n’a réagi. …Les gens ne peuvent pas arriver dans un quartier, semer la terreur et tout le monde les regarde, personne ne dénonce. Personne ne les connaît, ça veut dire ce que ça veut dire. Ça veut dire que vous êtes complices de tout ce qui se passe ici. Et si ça vous arrange, dites-vous que ça ne nous arrange pas nous autres », prévient Stéphane Nké Ndjana.

Le cerveau et deux membres du gang ont été arrêtés dans la nuit grâce à une intervention musclée des FMO. Cet énième acte d’insécurité avait certainement l’intention de susciter l’annulation de la descente du Sous-préfet dans la localité. Le chef de terre qui ne recule devant aucune menace, a mis en garde les artisans du chaos dans cette localité de Douala 2: « Ceux qui ont l’intention de faire du Bois des singes un no man’s land, sachez que vous allez me croiser sur votre chemin. Vous n’êtes pas une république dans une République ».

 

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