Le ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat (Minpmeesa), Achille Bassilekin III, a présidé la réunion annuelle d’orientation. A cet effet, la Banque camerounaise des PME a dévoilé ses priorités pour 2024. C’était le 23 janvier dernier à Yaoundé.
De ce qu’il ressort, le premier trimestre de 2024 sera marqué par une visite des bassins de production de la filière riz. A cet effet, deux bassins principaux ont été ciblés; celui de la Bénoué et celui du Logone. Des rencontres avec des acteurs de la filière, dans le cadre du Salon international de l’entreprise, de la PME et du partenariat de Yaoundé (Promote) au mois de février prochain sont également prévues en vue de cette descente sur le terrain.
Concernant la filière aviculture de la Banque camerounaise des Petites et moyennes entreprises ( BC-PME), il existe une interaction entre les farines locales qui contiennent du maïs et la filière aviculture. Dans le secteur de l’aviculture, l’intervention de la BC-PME va se structurer autour des grands bassins de production que sont Yaoundé et le Littoral. Les interventions qui ont d’ailleurs commencé entre 2022 et 2023 dans cette filière, se sont encore localisées autour de ces deux secteurs.
Pour ce qu’il est de la filière oignon, des unités de transformation d’oignon se mettent en place dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord, dont une grosse unité dans la ville de Garoua qui va produire la poudre d’oignon et au bout, on a un acteur qui est Nestlé et la BC-PME entre en action afin de structurer la filière et organiser ainsi l’agriculture dite contractuelle.
Une organisation coopérative des producteurs
Selon le Directeur général de la BC-PME, la transformation industrielle des produits camerounais sera l’œuvre des PME. Des débats ont déjà été ouverts pour savoir s’il faudra importer les équipements, les fabriquer localement ou alors les contractualiser. » Nous avons l’expérience des équipements importés et je n’en connais pas qui ont survécus, surtout dans les trois régions septentrionales… nous avons des unités industrielles de fabrication de ces équipements qui sont robustes adaptés et d’une maintenance relativement aisée », a souligné le Dg de la BC-PME. Par conséquent, conclut-il, il faudra sensibiliser les producteurs sur le terrain, pour qu’ils se mettent ensemble autour d’un équipement qui a les capacités de servir plusieurs producteurs, car cela réduit les coûts d’acquisition.
Des conférences des filières seront organisées en temps opportun sur des spéculations retenues en mobilisant les producteurs afin d’échanger avec eux, structurer les filières et pouvoir mettre les financements de manière sécurisée. Cela suppose une organisation de type coopérative des producteurs.
A ce jour, la BC-PME a un portefeuille de 8 000 clients, qui sont plus ou moins actifs, selon le secteur d’activité de chacun. Dans le cadre intégré d’import-substitution, la BC-PME s’est inscrite dans ce créneau sous les trois triptyques qui ont été développés à savoir : produire, transformer et certifier. La production et la transformation ont été financées dans un passé récent mais cette demande doit être amplifiée en 2024 parce que la BC-PME s’est fixée des priorités sur certaines spéculations dont les farines locales en partenariat avec le Minepat.
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