Dans son bilan d’activités de l’année 2024, l’ONG Solidarité Familiale a dévoilé ses ambitions pour 2025 mettant en lumière un projet de gestion des déchets. Ce projet se positionne en concurrence directe avec Hysacam, la société privée actuellement chargée de la collecte et du traitement des ordures dans les villes du Cameroun.
Reconnue pour son engagement envers la promotion des droits humains, c’est dans un rapport soumis conjointement le 03 janvier 2025 aux ministères des Enseignements secondaires, de la Santé publique, de la Promotion de la femme et de la famille que l’ONG Solidarité Familiale laisse paraître son projet de gestion des ordures adressé à Célestine Ketcha Courtès, ministre de l’Habitat et du développement urbain. Consciente de l’importance de l’assainissement pour la santé publique et le bien-être des communautés, l’ONG a mis en place une commission d’évaluation pour examiner les activités menées par ses techniciens sur le terrain. Cette initiative vise à garantir une approche efficace et durable dans la gestion des déchets.
Défis actuels de Hysacam
Cette initiative arrive alors qu’au Cameroun, ce secteur est pris en charge par la société Hysacam, depuis 1969, date de sa création. Bien que confrontée à des défis majeurs en matière d’insalubrité dans le pays, la société Hygiène et salubrité du Cameroun fait face à des critiques croissantes concernant l’efficacité de ses services, notamment dans les grandes métropoles comme Douala et Yaoundé, où les populations souffrent de l’insalubrité. Une situation qui témoigne d’un mal-être qui doit être résolu. Il est nécessaire de revoir le cahier de charges ou alors d’envisager des mesures palliatives contribuant à un environnement plus sain et plus sûr pour tous.
Selon le rapport d’activités transmis à notre rédaction, l’ONG Solidarité Familiale travaille en étroite collaboration avec les ministères de la Justice, des Affaires sociales, de la Promotion de la femme et de la Famille, des Relations extérieures, de la communication, de l’Administration territoriale, de la Santé publique, de l’Éducation de base, des Enseignements secondaires, de l’Agriculture et du Développement rural, des Arts et de la culture, de l’Habitat et du développement urbain, et de l’Emploi et de la formation professionnelle. Elle collabore également avec des organisations telles que les Nations Unies, la Croix-Rouge et la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun.
Elle recommande également à l’État camerounais et au ministère de l’Administration territoriale de veiller à l’application effective des lois nationales et internationales en vigueur. Parmi ses suggestions, on trouve des mesures légales pour sensibiliser les populations et les défenseurs des droits humains, promouvoir la liberté d’expression, instaurer la paix dans les zones de troubles, et créer des plateformes de signalement des violences.
Renforcement des capacités
Solidarité Familiale propose également de renforcer les moyens logistiques et financiers des organisations de la société civile, et de mettre en place une rotation des responsables pour éviter la saturation des combats contre les abus. Tandis que Hysacam continue de jouer son rôle dans la gestion des déchets, cette nouvelle initiative de Solidarité Familiale promet de relever les défis de l’insalubrité et d’améliorer la qualité de vie des Camerounais.
En somme, ce projet de Solidarité Familiale présente une avancée significative vers une gestion durable des ordures au Cameroun. En intégrant les dimensions des droits humains et de l’assainissement, ce projet se positionne comme un modèle à suivre pour d’autres initiatives similaires dans le pays. En travaillant ensemble, les ONG, les autorités gouvernementales et les citoyens peuvent créer un avenir meilleur pour toutes les communautés camerounaises.
Djenson Olivera Ngwete
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